FEUILLES DE ROUTE (VIII) : De Venise à Pise en passant par Florence

Le périple européen nous éloigne d’Innsbruck, la capitale du Tyrol, dont nous gagnons la partie méridionale. Nous sommes en territoire italien. Auparavant, le Tyrol-Sud appartenait à l’Autriche, mais les Alliés l’ont offert à l’Italie pour le coup de main donné par ces derniers pendant la Première Guerre mondiale. Lorsque plus tard, au cours de la Seconde Guerre mondiale, Hitler envahit l’Autriche et l’annexe à l’Allemagne, les habitants s’attendent à ce que le Tyrol-Sud soit retourné à l’Autriche, mais les Allemands se gardent de le faire pour ne pas contrarier un certain Benito Mussolini dont ils ont besoin du soutien pour faire face aux forces alliées.
Mais nous oublions vite cet épisode sombre à la vue de la belle et romantique Venise, où nous foulons allègrement la place Saint-Marc dont l’origine remonte aussi loin que le XIIe siècle. La place la plus importante de Venise, elle est entourée d’édifices historiques et prestigieux tels la magnifique Basilique Saint-Marc, le palais ducal, dit palais du Doge (Duc) datant du XIVe siècle (aujourd’hui musée exposant les oeuvres de Tintoretto et de Véronèse) et la Tour de l’Horloge. La Basilique Saint-Marc est un imposant édifice en croix grecque surmonté de cinq énormes coupoles. C’est le résultat de trois constructions et de différents remodelages au cours des siècles. La première construction, qui remonte au IXe siècle, fut édifiée afin d’abriter le corps de Saint-Marc, mais elle fut détruite par un incendie.
Reconstruit, le deuxième édifice fut démoli au XIe siècle, pour laisser la place à un bâtiment plus représentatif de la puissance de la république vénitienne. En 1807, celui-ci devint la Cathédrale de Venise. La Basilique a été associée à tous les grands événements – le Doge était présenté à la ville après son élection, on y recevait les chefs d’État, les papes, les princes et les ambassadeurs. C’est toujours de cette Basilique que partaient navigateurs et voyageurs (dont la célèbre famille Polo), qui venaient demander protection avant de s’embarquer pour de longs voyages.

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