FIFA: La technologie sur la ligne de but fait son entrée dans le football

La Fédération internationale de football (Fifa) a autorisé jeudi l’usage en match de la technologie sur la ligne de but et l’arbitrage à cinq pour s’éviter de futures polémiques, comme récemment pendant l’Euro-2012, une décision qualifiée d' »historique » par la Fifa.
L’International Board (Ifab, organe garant des lois du jeu au sein de la Fifa) a également approuvé le port du voile féminin lors des compétitions, a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse à Zurich. Adoptée à l’unanimité, cette mesure bénéficiera d’abord d’une période d’essais. La couleur, le design et la nature même des voiles seront débattus en novembre.
La technologie sur la ligne de but (acronyme anglais: GLT) sera utilisée au Mondial des clubs en décembre à Tokyo, à la Coupe des Confédérations 2013 au Brésil et au Mondial-2014 dans le même pays, sous certaines conditions, a annoncé le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke.
Les deux entreprises ayant pris part à la seconde phase de tests (mars-juin 2012) ont été retenues: les sociétés Hawk-Eye (système basé sur l’utilisation de caméras) et GoalRef (qui se sert d’un champ magnétique et d’un ballon spécial).
Cette autorisation est cependant soumise à « un test d’installation final dans chaque stade avant que les systèmes soient utilisés dans les +vrais+ matches de football, dans le respect du programme de qualité de la Fifa pour la GLT », précise la Fifa dans un communiqué.
Un système d’octroi de licences permettra à d’autres entreprises d’acquérir le label Fifa sous réserve de satisfaire à toutes les exigences, et d’équiper les stades des compétitions qui le désirent.
Les coûts de cette nouvelle technologie ont été évalués par M. Valcke entre 150.000 à 250.000 dollars (121.000 à 201.000 euros) par système. « Je suis persuadé que les coûts vont baisser », a-t-il estimé.
Aucun autre recours à la technologie
« Il s’agit d’assister l’arbitre. Il n’est pas question d’enlever le pouvoir décisionnel de l’arbitre », qui garde le dernier mot, a précisé de son côté Stewart Regan, membre de l’Ifab en tant que secrétaire général de la Fédération écossaise.
L’Ifab a aussi voulu rassurer les détracteurs de cette décision qui craignent qu’elle ouvre une boîte de Pandore dénaturant le football. « La technologie de la ligne de but est le commencement et la fin », a martelé le secrétaire général de la Fédération anglaise, Alex Horne.
Michel Platini, président de l’UEFA, avait réaffirmé son opposition au précédent que constitue l’introduction de la GLT. « Si on a la technologie sur la ligne de but, pourquoi pas sur la ligne de fond?, s’était-il interrogé lors de l’Euro-2012. Et s’il y a une main sur la ligne qui n’est pas vue par l’arbitre? Je ne suis pas contre la technologie sur la ligne de but, je suis contre l’arrivée de la technologie parce que ça ne va pas s’arrêter là ».
La GLT vient de loin. Sous l’impulsion du président de la Fifa Joseph Blatter, partisan de cette technologie, l’Ifab avait pour la première fois accepté d’ouvrir ce dossier en octobre 2010, peu après la polémique soulevée par Allemagne-Angleterre (4-1) en 8e de finale du Mondial. Le but de l’Anglais Frank Lampard n’avait pas été validé par l’arbitre, qui n’avait pas vu le ballon franchir la ligne de but.
Une première série de tests n’avait rien donné. En mars 2011, l’Ifab en lançait de nouvelles.
L’Euro-2012 a fait définitivement pencher la balance vers une autorisation de la GLT. Au lendemain d’Ukraine-Angleterre (0-1), avec un but refusé à l’Ukraine alors que le ballon avait franchi la ligne avant d’être dégagé, Joseph Blatter avait assuré sur Twitter: « Après le match d’hier, la technologie sur la ligne de but n’est plus une possibilité, c’est une nécessité ».
L’Ifab a cependant également pérennisé l’arbitrage à cinq, cheval de bataille de M. Platini, qui va être autorisé dans toutes les compétitions officielles après une période d’essais, notamment dans les tournois européens.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -