FIN DU SOMMET ÉTATS-UNIS/AFRIQUE : Ramgoolam insiste sur la transparence pour attirer des investissements en Afrique

L’importance des structures légales transparentes pour garantir les investissements a été soulignée hier par le Premier ministre, Navin Ramgoolam, dans son intervention au sommet États-Unis/Afrique hier. Il a invité les dirigeants africains à s’inspirer de l’exemple de Maurice. Le sommet de trois jours, premier du genre à être organisé aux États-Unis, a pris fin hier par une conférence de presse donnée par le président Barack Obama en présence des Chefs d’État et de gouvernement présents à Washington.
Le président Obama avait dans son discours d’ouverture du Leaders Summit hier matin, invité les participants à se concentrer sur trois grands domaines. Premièrement, il a insisté sur l’importance d’accroître les échanges commerciaux, source d’emplois. « Les nouveaux accords commerciaux et investissements que j’ai annoncés hier constituent une mesure importante. Et aujourd’hui, nous pouvons nous concentrer sur ce que nous pouvons faire, en tant que gouvernements, pour accélérer ces investissements : réformes économiques et réglementaires, intégration régionale et développement, et ce afin que la croissance repose sur une vaste assise, en particulier parmi les femmes, dont l’autonomisation est indispensable pour que les économies puissent vraiment prospérer », a-t-il dit. Deuxièmement, il a insisté sur l’importance de la gouvernance « dont dépendent la croissance économique et les sociétés libres ». « Aujourd’hui, nous pouvons nous concentrer sur les ingrédients du progrès : l’État de droit, un gouvernement ouvert, des institutions responsables et transparentes, des sociétés civiles robustes et le respect des droits universels de l’homme, pour tous », a ajouté le président américain. Il a finalement invité les dirigeants africains présents à approfondir la coopération entre les États-Unis et l’Afrique en matière de sécurité contre des menaces communes. « Les forces de sécurité africaines et les gardiens de la paix africains sont en tête de ligne à travers le continent. Les États-Unis, votre partenaire, sont fiers de soutenir ces efforts », a observé le président américain.
Pour sa part, Navin Ramgoolam a invité les autres pays africains à suivre l’exemple de Maurice en matière de transparence. Après l’intervention du Premier ministre, le Président Obama a réagi en affirmant que la transparence et des garanties légales pourraient donner lieu à des flux énormes dans les investissements en Afrique. En l’absence de telles garanties, les entreprises sont réticentes à faire des investissements. Le Président américain a tenu à souligner que Maurice a déjà mis en place des structures pour assurer la transparence financière. Il devait encore faire allusion à Maurice sur la question de transparence à la suite de l’intervention d’un autre dirigeant africain.
Structures légales
Navin Ramgoolam a expliqué comment Maurice a créé des structures légales pour assurer la transparence et garantir les droits à la propriété. Ainsi, le pays a maintenu le recours ultime au Conseil privé en Grande-Bretagne dont Maurice était une colonie jusqu’en 1968 pour davantage rassurer les investisseurs. Cela a créé un environnement robuste et transparent pour les investissements.
Le Premier ministre a aussi fait référence à l’institution à Maurice d’un centre d’arbitrage avec la participation du Tribunal d’arbitrage international de La Haye pour permettre à des parties concernées de régler tout litige lié à des activités économiques. Maurice a également signé des accords avec pas moins de 35 juridictions afin de règlementer les investissements. Navin Ramgoolam a fait allusion à la décision de Maurice et de l’Inde de partager des informations sur des investisseurs.
« Il est indispensable que les pays africains se dotent de structures de transparence pour combattre la fraude fiscale et le mouvement de fonds liés au terrorisme », a dit Navin Ramgoolam.
Le Premier ministre a fait remarquer que Maurice a été le premier pays africain à signer avec les États-Unis la Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA) dans le but d’assurer la transparence dans les investissements.
Maurice a été citée en exemple comme le pays ayant su tirer profit de l’AGOA par les dirigeants américains dont le secrétaire d’État, John Kerry. « So for 14 years now — as Michael Froman said, this is the 13th meeting annually — AGOA has been one of the primary tools to push forward greater trade and investment in Africa. And guess what ? It is working. We’ve seen imports from AGOA nations grow by 300 percent. Whether it’s cocoa and cashews from Ghana or textiles from Mauritius or petrochemical products from Angola, AGOA has served as a catalyst for greater trade and prosperity, and it’s helped to promote greater protections for the African workforce », avait déclaré mardi le secrétaire d’État américain.

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