FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES : Bérenger réitère son « défi » au gouvernement pour une loi « avec effet rétroactif à 2014 »

Répondant à l’accusation à l’effet que la campagne électorale du MMM aux dernières législatives aurait été financée par la BAI, Paul Bérenger réitère son défi au gouvernement de l’Alliance Lepep pour qu’un projet de loi sur le financement des partis politiques « avec effet rétroactif aux élections de 2014 » soit présenté à l’Assemblée nationale. « Je suis prêt à parier que, comme entre 2000 et 2005, le MSM va se défiler », affirme, à ce propos, le leader des mauves.
Paul Bérenger déclare prendre note de l’engagement ferme pris, mercredi, par le ministre responsable du secteur des Coopératives, Sunil Bholah, à l’effet qu’une ligne de crédit de Rs 350 millions sera mise à la disposition des épargnants de la Vacoas Popular Multi-Purpose Cooperative Society (VPMCS) pour soutenir le plan de redressement de cette société coopérative.
Il rappelle que, déjà, après le « coup de main » apporté par le MMM, le gouvernement s’était engagé auprès des salariés des filiales Apollo-Bramwell, Courts et Iframac du groupe BAI à débloquer deux lignes de crédit en vue d’assurer le paiement des salaires de ces employés. Le leader de l’opposition demande, dorénavant, la publication du nom de la banque auprès de laquelle ces lignes de crédit seront contractées.
Paul Bérenger veut, de même, savoir si c’est le gouvernement qui s’est porté garant pour ces crédits. Dans le cas particulier des salariés des filiales du groupe BAI, le chef de l’opposition rappelle que le Premier ministre a laissé entendre que le paiement des salaires n’était garanti que jusqu’à fin juin. Il souhaite, ainsi, savoir ce qu’il adviendra au-delà de cette date.
BAI: « Ceux impliqués devront répondre à la Justice »
Enchaînant sur le même chapitre de l’affaire Bramer Bank / BAI, le leader de l’opposition dénonce ce qu’il trouve être la « choquante propagande » de la MBC/tv comme illustrée, affirme-t-il, par l’émission présentée vendredi soir. « Rien d’étonnant à cela, estime Paul Bérenger, après sa mise sous tutelle sous la responsabilité de Pravind Jugnauth ». Une MBC/tv qu’il considère « encore plus propagandiste que sous Ramgoolam ».
Il affirme, une fois encore, que par rapport à toute l’affaire Bramer Bank / BAI, tous ceux soupçonnés de malversations doivent, indistinctement, « en répondre devant la Justice ». « Je dis bien la Justice et non la police », précise-t-il. Dans ce cas aussi, le chef de l’opposition estime qu’en dépit de la « bonne volonté » du nouveau Commissaire, Mario Nobin, la police est, selon lui, « tout aussi pire que sous le précédent gouvernement Ramgoolam ».
Paul Bérenger cite en exemple la « mesquinerie » dont a été victime, selon lui, cette semaine, la fille du grand patron du groupe BAI, Laina Rawat. Le leader de l’opposition allègue, en effet, que la police aurait, « intentionnellement », gardé à vue la jeune dame aux Casernes centrales jusqu’à 17h00, lundi après-midi dans le seul but « de la punir ».
Le chef de l’opposition en veut pour preuve le fait qu’après avoir passé une nuit en cellule, la police n’a pas objecté, le lendemain, à la libération sous caution de la prévenue. Paul Bérenger ne manque pas, à ce propos, de comparer la traitement accordé à Laina Rawat à celui dont a bénéficié le dénommé, Rakesh Gooljurry, « aujourd’hui considéré comme un VIP et qui ne fait plus qu’un avec avec Pravind Jugnauth, Bhadain et Yerrigadoo ».
Davantage que le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, le leader du MMM rend, en fait, ce trio de ministres MSM responsables du « pourrissement », selon lui, des institutions telles l’ICAC, la police ou la MBC/tv.
« Honte à Collendavelloo! »
En réponse à l’accusation faite, vendredi soir à la télévision, par le ministre Roshi Bhadain, à l’effet que le MMM aurait reçu une contribution de Rs 10 millions de la BAI à la veille des dernières élections générales, Paul Bérenger réitère son « défi » au gouvernement de l’Alliance Lepep de présenter à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à règlementer le financement des partis politiques « avec effet rétroactif aux dernières élections générales de 2014 ».
Paul Bérenger allègue, à son tour, que quelques-uns des « plus pourris » des bookmakers auraient grassement financé la campagne électorale de l’alliance gouvernementale. « Comme ce fut le cas entre 2000 et 2005, je suis prêt à parier que le MSM n’osera pas relever le défi que j’ai lancé tout comme pour ce qui concerne la réforme électorale », assure-t-il. Ce qui, pour lui, constitue « une honte » pour Ivan Collendavelloo, leader du ML.
Commentant, par ailleurs, la démission cette semaine  de Sepp Blatter de la présidence de la FIFA, Paul Bérenger ne manque pas de rappeler que le MMM a été le seul parti à avoir exprimé le souhait du départ de ce dernier de la présidence de l’instance suprême du football mondial. Le leader du MMM salue le fait que le Premier ministre britannique, David Cameron, a été un des rares chefs de gouvernement à avoir fait autant.
Il souligne que, selon le président de la Football Association (FA) britannique, Sepp Blatter pourrait bien être le « next in line » à être interpellé dans le cadre des enquêtes en cours autour des malversations alléguées impliquant la FIFA. Il appelle, ainsi, les autorités locales à se joindre à la campagne d’assainissement de la FIFA.
Paul Bérenger indique, enfin, que son parti suit de près les propositions de réforme éducative proposée par le gouvernement. Il laisse entendre que la Commission de l’Education du MMM y travaille et que son parti fera connaître son point de vue en temps et lieu.

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