FINANCES : Patrick Yip accède aux responsabilités de FS p.i.

Avec la démission éclair du secrétaire financier, Ali Michael Mansoor, effective depuis samedi matin, la suppléance à la tête de ce ministère dans le Run-Up budgétaire a été confiée à Patrick Yip, Acting First Deputy Financial Secretary, poste créé dans le dernier budget. C’est ce qu’a confirmé ce matin, au Mauricien, le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Xavier-Luc Duval. Ce développement intervient alors que les préparatifs en vue de la présentation du budget 2014 à l’Assemblée nationale le vendredi 8 novembre abordent une étape cruciale.
Dès samedi matin, les données dans l’équation Mansoor ont connu d’importants changements avec le gouvernement confirmant officiellement que la démission a été acceptée et est devenue effective séance tenante. D’ailleurs, dès ce même jour, aucun officiel du ministère des Finances n’a eu accès au bureau du Financial Secretary sur ordre formel pour des raisons de sécurité.
A partir de ce matin, les données devront changer au ministère des Finances avec la confirmation de Patrick Yip aux fonctions de secrétaire financier par intérim en attendant que le gouvernement ne prenne une décision formelle au sujet de la succession d’Ali Michael Mansoor. Xavier-Luc Duval doit quitter Maurice demain pour se rendre à Washington en vue de participer à l’assemblée générale annuelle conjointe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international vers la fin de semaine.
Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, qui a initialement donné des instructions en vue d’exclure Ali Mansoor de la délégation officielle de Maurice à la Banque mondiale et au FMI, devra s’entretenir avec le vice-Premier ministre et ministre des Finances au cours des prochaines 24 heures. Le principal item à l’agenda devra être axé sur l’épisode Mansoor aux Finances et également l’après-Mansoor en vue du prochain budget aussi bien que les grandes orientations budgétaires pour 2014, période précédant l’année électorale de 2015. Il va de soi que le souhait exprimé par Ali Mansoor en vue de rencontrer avant son départ des Finances le chef du gouvernement ne sera nullement à l’ordre du jour dans la conjoncture.
Même si au ministère des Finances, l’on évite de faire usage de l’expression Business as Usual avec le départ d’Ali Mansoor, le calendrier de travail établi se maintient avec les différentes équipes mises en place se concentrant sur les soumissions budgétaires des différents ministères pour le prochain exercice financier. « Nous allons faire avec. Au ministère des Finances,  nous avons une bonne équipe », confiaient ce matin des sources autorisées.
Avec le retour du Grand Argentier de Washington vers la fin de la semaine prochaine, la prochaine étape sera constituée d’exercices d’arbitrage budgétaire et financier avec les ministères au sujet des projets d’investissements à être mis à exécution. Des consultations devront également être organisées avec les Stakeholders du privé de même que d’autres acteurs socio-économiques dans le cadre des consultations prébudgétaires.
Dans les rangs des syndicats, principalement de la fonction publique, mais également dans le privé, le départ précipité du secrétaire financier est présenté comme une véritable sanction. Rashid Imrith, président de la Fédération des Syndicats du Secteur Public (FSSP), qui a été en première ligne de la lutte contre des décisions du secrétaire financier, réclame un « audit complet du passage d’Ali Mansoor aux Finances et des répercussions de ses décisions sur le secteur public et l’économie en général ».
Le président de la FSSP se joint à Ashok Subron pour demander au gouvernement de rectifier le tir de la politique économique avec la démission d’Ali Mansoor. « Les mesures préconisées et adoptées par Ali Mansoor, soit des recettes prêtes à appliquer du FMI et de la Banque mondiale, n’ont apporté qu’une détérioration des inégalités sociales et de l’appauvrissement d’une importante couche de la population. Dans la conjoncture, il est du devoir de Navin Ramgoolam d’apporter les changements nécessaires », font-ils comprendre.

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