Flag Raising : Rs 8 au lieu de Rs 6.46 pour le gâteau des élèves

La MHTA à l’Éducation : « This union disagrees with your indecent proposal »

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A une semaine de la lecture du message du Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour le 50 e anninversaire de l’indépendance, dans les institutions scolaires, la colère est palpable. Cette année encore, la contribution du ministère pour l’achat du traditionnel « gato franse » qui sera distribué aux enfants lors de la cérémonie du lever du drapeau pour la fête nationale est au centre de la controverse. Les Parents Teachers Associations (PTAs) et les chefs d’établissements s’attendaient à un soutien plus généreux du ministère en cette occasion plus que solennnelle. Le gouvernement a certes augmenté sa contribution, passant ainsi de Rs 6.46 à Rs 8 par tête d’enfant mais le montant est jugé toujours « dérisoire ».

Dans une lettre envoyée hier après-midi au ministère de l’Éducation, la Mauritius Head Teachers Association qualifie cette somme d’« indecent proposal » et fait d’autres propositions. D’autre part, dans le secteur primaire, certains souhaitent que le message du Premier ministre, qui est lu dans les écoles, soit à la portée des enfants et suggèrent donc un message différent.

Les écoles puisent dans les fonds de la PTA pour l’organisation de la cérémonie du drapeau chaque année. Les enseignants soulignent les dépenses relatives à cet événement, notamment pour la décoration, la collation, la sonorisation, le cadeau pour l’invité d’honneur, le spectacle suivant la partie protocolaire. S’agissant de la collation, le ministère offre le jus mais les écoles doivent faire le nécessaire pour le gâteau et perçoivent une contribution financière dont le montant fâche chaque année. « Ce n’est pas normal que ce soit la PTA qui doive subventionner le gâteau pour la fête nationale alors que le gouvernement dépense des millions ailleurs pour célébrer cet événement », dit un Head Master de la capitale. Les caisses des PTAs ne sont-elles pas remplies ? « Je ne connais pas la situation au secondaire mais au primaire les PTAs ne sont pas toutes riches. J’ai fait la tournée des écoles durant ma carrière et je vous parle en connaissance de cause », rétorque notre interlocuteur. Il ajoute que chaque année les écoles réclament une somme correspondant au prix du gâteau sur le marché mais que le gouvernement ignore leur demande.

Hier après-midi, la MHTA a envoyé une lettre au ministère disant qu’elle n’est pas d’accord avec la somme allouée pour le gâteau. « This union disagrees wtih your indecent proposal », dit la MHTA. « Kas ki nou pe demande pa pe rant dan nou pos ! », réagissent avec colère des maîtres d’école et des dirigeants des PTAs. Et ces derniers de suggérer aux officiers du ministère d’entreprendre une tournée dans les pâtisseries pour connaître les prix réels des gâteaux. « Bizin gete osi ki kalite gato ki nou anvi ofer zanfan. Rod-rode ou kapav gagn gato beton dan 8-10 roupi ! Est-ce ce genre de pâtisserie qu’on va offrir aux enfants ce jour-là ? » s’interrogent des dirigeants des PTAs.
Dans la lettre, la MHTA réitère sa demande pour une somme de Rs 15, ou pour que le ministère prenne à sa charge la distribution des gâteaux aux écoles comme c’est le cas pour le jus.

D’autre part, des chefs d’établissement ont attiré l’attention des autorités sur l’état peu avenant des cours de récréation et des terrains de jeux après les grosses pluies de ces derniers jours. Ils leur demandent de prendre les mesures nécessaires pour faire tondre le gazon et pour d’autres travaux d’entretien de manière à ce que l’environnement physique de l’école soit agréable le jour de la cérémonie du drapeau le vendredi 9 mars.
D’autre part, toujours dans le secteur primaire, certains souhaitent que le message habituel du Premier ministre qui est lu dans les écoles ce jour-là soit à la portée des enfants et suggèrent donc un message différent de celui qui est adressé aux jeunes du secondaire et des institutions universitaires. « Durant ces cinquante dernières années le contenu de ces messages concernait plus les jeunes adultes et les enfants écoutaient silencieusement au soleil sans rien comprendre. Pourquoi ne pas préparer un autre message pour les élèves du primaire, qui soit axé sur des sujets qui les concernent directement dans la vie quotidienne ? » observent des Head Teachers et des enseignants.

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