Fonction publique : les postes les plus convoités en 2019

Les postes de Trainee Controller caracolent en tête avec 3 913 demandes pour 14 postes à pourvoir, suivi du poste de Word Processing Operator, avec 2 912 “applications” pour 47 postes

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Les statistiques sont éloquentes. Le nombre de demandes reçues pour des postes vacants dans la fonction publique dépasse toute espérance. La Public Service Commission (PSC), qui lance régulièrement des appels à candidatures pour les postes vacants, a reçu cette année 3 913 “applications” pour un total de 14 postes d’Enlishment Trainee Court Officer. On en dénombre également : 2 912 pour 47 postes de Word Processing Operator, 689 pour un poste de Shorthand Writer, 1 072 pour 18 postes de Trainee Pharmacy Technician, 1 039 applications pour quatre postes d’Analyst, 642 pour 41 postes de Medical and Health Officer, 1 148 pour un poste de documentaliste ou encore 700 pour 28 postes de Trainee Midwife. (Voir tableau plus loin).

L’année dernière, c’est le poste d’Assistant Permanent Secretary qui avait caracolé en tête du classement, avec 3 139 “applications” pour seulement deux postes à pourvoir, suivi de 7 300 demandes pour 24 postes de School Clerk pour le compte du ministère de l’Education. En 2016, pas moins 73 464 “applications” avaient été reçues à la PSC pour 264 postes vacants dans la fonction publique. Mais qu’est-ce qui explique cet engouement pour travailler au sein de la fonction publique ? Selon Beejaye Coomar Appana, ancien directeur du Pay Research Bureau (PRB), « c’est principalement la sécurité d’emploi qui attire les gens ».

« En fait, c’est pratiquement le seul secteur qui garanti une rémunération jusqu’à la mort. Dès que vous entrez dans la fonction publique, on vous parle de “Funeral Grant” et de la pension à laquelle vous allez avoir droit. Et puis, travailler au sein de la fonction publique est considéré comme un prestige pour un grand nombre de familles. Si quelqu’un veut être ingénieur, c’est certain qu’il optera pour un travail au sein de la fonction publique plutôt que dans le secteur privé. Parfois, c’est à la demande des parents que les jeunes font parfois le choix de travailler dans la fonction publique. Il y a aussi une autre catégorie de gens qui disposent des bonnes qualifications mais sont “under employed” dans le privé, ce qui fait que dès que la PSC publie un avis qui leur convient, ces personnes font des “applications”, et cela même si elles disposent toujours d’un emploi permanent dans le secteur privé », dit Beejaye Coomar Apanna.

Pour sa part, Mohun Aujayeb, autre ancien directeur du PRB, estime que la fonction publique est « le seul secteur où une révision salariale est garantie » tous les cinq ans, contrairement au secteur privé. De plus, soutient-il, il y a l’aspect de la sécurité d’emploi. « Il est parfois très difficile de mettre à la porte un fonctionnaire, à moins qu’il soit accusé de “gross misconduct” », insiste-t-il. Or, dans le secteur privé, l’employeur peut trouver « toute sorte de subterfuges pour mettre un employé à la porte », dit-il. De même, il soutient qu’un fonctionnaire a de bonnes conditions de service. À cette liste, on pourrait citer d’autres avantages, comme « les congés de maternité, les 30 jours de “vacation leave” et, maintenant, le PRGF ».

« Je me souviens qu’il y a eu dans le passé pas moins de 90 000 demandes pour des postes de policiers. C’est hallucinant. Cela explique pourquoi la PSC prend autant de temps à faire son choix en se basant sur les qualifications et les interviews », reprend-il. Un autre facteur qui attire les gens vers la fonction publique concerne les heures de travail, qui sont fixées généralement de 9h à 16h, surtout en ce qui concerne l’administration. Avec un tel emploi du temps, le salarié y voit une aubaine pour s’occuper de sa famille après les heures de travail.

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