FONCTION PUBLIQUE: Les syndicats réclament une restructuration

Après les consultations avec le directeur du Pay Research Bureau (PRB) hier en vue de son prochain rapport, la Rodrigues Government Employees Association et le Rodrigues Public Sector Workers Union, affiliés à la Fédération des syndicats du secteur public à Maurice, ont rencontré la presse pour faire le point. Les deux syndicats représentants des fonctionnaires à Rodrigues demandent avec insistance une restructuration de la fonction publique dans l’île.
Des responsables de la Rodrigues Government Employees Association (RGEA) et du Rodrigues Public Sector Workers Union (RPSWU) sont actuellement à Maurice dans le contexte de la finalisation de leur mémoire au PRB. Leurs propositions sont axées sur « faire de l’autonomie rodriguaise une réalité ».
Après les échanges avec le directeur du PRB, où il était assisté par des hauts cadres, Alain Tolbize, président de la RGEA, devait expliquer que « nous avons constaté que depuis notre autonomie, soit dix ans de cela, l’Assemblée régionale n’a toujours pas bénéficié de structures et ressources humaines pour fonctionner convenablement. Nous avons entendu beaucoup de critiques, comme quoi les Rodriguais ne sont pas autonomes, mais si on ne nous donne pas de moyens, comment pourrons-nous fonctionner comme il le faut ? »
Ainsi, les discussions ont été axées sur une restructuration même de la fonction publique à Rodrigues. « Aucune structure n’a été mise en place pour que Rodrigues obtienne réellement son autonomie. Cela représente un réel handicap. Soit il y a un manque de volonté, soit un complot pour empêcher notre autonomie de fonctionner proprement », soutient le président de la RGEA. Alain Tolbize, qui était en compagnie de Rashid Imrith, président de la fédération des syndicats du secteur public à Maurice, a affirmé avoir tiré certaines choses au clair avec le PRB quant à son rôle.
De son côté, Stevenson Claire, président du RPSWU, a indiqué qu’il y a six mois, 93 % des recommandations du rapport PRB 2008 n’avaient pas encore été implémentées. « À ce jour, plus de 50 % des mesures ne sont pas encore implémentées. Ce sont des recommandations qui ont été acceptées par le gouvernement, donc il faut les appliquer », martèle Stevenson Claire. Ce qui le pousse à déclarer qu’il y a un système de « blocage » contre les Rodriguais. « L’on ne nous donne pas les moyens pour notre émancipation. Comment expliquez-vous qu’après 10 ans d’autonomie l’on fonctionne toujours avec le même système d’administration ? » poursuit le président du RPSWU. « Il faut une volonté politique et administrative pour implémenter toutes les mesures. Il ne faut pas que les fonctionnaires rodriguais se sentent comme des fonctionnaires de deuxième grade… »

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