FONDATION BAM CUTTAYEn:Fler raket, des textes à fredonner et méditer…

La Fondation Bam Cuttayen inaugure l’édition d’une série de petits livrets, dont le premier est d’ores et déjà disponible. Chacun d’entre eux présentera les textes intégraux des chansons de chaque album du chanteur de Pei larm kuler. Premier solo de l’artiste, la cassette Fler Raket a créé l’événement lorsqu’elle est sortie en 1980. Le texte de la chanson éponyme commence par les vers suivant : « Enn pwin dinterogasion/Lor ou fron/Divan lavi okenn repons/Ou va fer mwa kwar/Dilo lor bredsonz/Dan laparans lextravagans/Ou leker kontign singne/Laparans ».
La suite est à lire et méditer à la page 11 du recueil, comme y invite le préfacier Vinesh Hookoomsing dans un texte en kreol, qui contextualise l’oeuvre du chanteur, en rappelle la valeur poétique à travers quelques citations de personnages référant. Il cite notamment ces autres vers qui portent un enseignement : « Fler raket ena so pikan/De kontrer ko-abite/Trouv ou sime ». Surtout, à l’adresse des jeunes qui ne connaissent pas forcément, il rappelle que Bam Cuttayen a fait partie de ceux qui ont relevé la tête pour défendre une conception humaine et généreuse de l’île Maurice indépendante qui se construisait. Ces textes s’inscrivent dans la tradition de la chanson engagée, dans le prolongement aussi des grandes luttes dont nous héritons aujourd’hui, en l’oubliant peut-être un peu trop parfois.
Après avoir évolué au sein du groupe Soley Ruz, Bam Cuttayen a sorti ces douze chansons, dont une est proposée en bhojpuri : Souna souna. Koz lavenir, Devwar patriyot, Victor Jara, Saser, Diego, Marsan laliberte, Ekout morso sont quelques-uns des titres qu’il nous permet de redécouvrir. Ce recueil est diffusé en vente militante, en ce sens qu’elle permettra de financer les activités de la fondation, qui a été créée par les amis de Bam. Les recueils qui suivront auront pour titre Pei larm kuler, Zanfan later, Brin soley, etc. Rappelons que c’est à l’initiative de la fondation qu’est sorti l’album postume de Bam Cuttayen Parol anvolé, aujourd’hui épuisé.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -