FONDATION MALCOLM DE CHAZAL—Robert Furlong souhaite que son successeur soit nommé au plus vite

L’ex-président de la Fondation Malcolm de Chazal(FMC) Robert Furlong souhaite que le gouvernement nomme rapidement son successeur afin que « l’héritage chazalien continue à vivre ». C’est ce qu’il a indiqué lors d’une conférence de presse la semaine dernière pour faire le bilan de la fondation de ces quatre dernières années (2010-2014). Robert Furlong en a profité pour rendre hommage à l’écrivain Vinod Rughoonundun, décédé le mois dernier.
Ayant démissionné de son poste en décembre 2014 avec l’arrivée du nouveau gouvernement, l’ex-président de la FMC a fait le « handing-over » au ministère des Arts et de la Culture au début du mois après avoir fait un inventaire précis de la situation de la fondation de ses quatre années de présidence. Il souligne que même s’il n’y a plus de conseil d’administration et de président, la fondation a toujours un siège à la rue du Vieux Conseil tandis que l’espace muséal, créé durant son mandat, est, lui, ouvert au public. Ainsi, il rappelle que les visiteurs peuvent y voir 41 tableaux originaux, dont un en double face, de Malcolm de Chazal, accrochés au mur du rez-de-chaussée de la fondation. À l’étage, poursuit-il, les visiteurs pourront visiter l’exposition itinérante sur la vie et l’oeuvre de Malcolm de Chazal. Riche de 18 panneaux, celle-ci circule depuis octobre 2012 et s’est arrêtée dans une douzaine de lieux à Maurice. Elle a aussi été exportée à l’Institut Français de Madagascar ainsi qu’à l’Institut des textes et manuscrits modernes de Paris. Robert Furlong indique c’est dans un esprit de partage et de dialogue que les activités de la fondation ont eu lieu durant ces quatre ans, d’où la décision de les délocaliser. Ainsi, il évoque les Ateliers “Peindre à la Chazal”, qui ont démarré en 2011 et touché pas moins de 2 500 enfants dans les villes et villages ainsi que dans les écoles privées et publiques. Pour 2013 cependant, poursuit-il, 950 enfants ont été touchés dans 35 localités.
« Formation de formateurs »
Quelques-uns des tableaux peints par les enfants ont fait l’objet d’une exposition à la Galerie Nicolas Lambert, à la poste centrale de Maurice. Les jeunes Mauriciens ont aussi participé à un projet illustrant les droits des enfants. Ainsi, 100 tableaux issus des ateliers “Peindre à la Chazal”, accompagnés de citations de Malcolm de Chazal, avaient été exposés, et ce grâce à une collaboration entre la fondation et le ministère de l’Égalité des genres.
En outre, la fondation a formé 17 formateurs issus du mouvement des Scouts de Maurice. De nombreuses conférences et forums publics, locaux et internationaux, de même que des exposés en milieu scolaire ont été organisés en vue de mieux faire connaître « ce génie mauricien ». Dès juillet 2011, la fondation était venue de l’avant avec le premier festival chazalien sous le titre “Festival de théâtre chazalien”, car axé sur le théâtre, où ont été présentés Les Désamorantes, sur une mise en scène de Maryse d’Espaignet, et Le Concile des Poètes, mis en scène par Gaston Valayden.
Après deux ans, la fondation revient avec le 2e festival chazalien, cette fois plus étoffé. Au programme : théâtre (Guerre dans Mars, une pièce inédite du poète et écrivain Chazal datant de 1950), spectacle autour de Pétrusmok intitulé Rythmes et Correspondances, créé par Soorya Gayan, un film d’animation sur Pétrusmok réalisé par Christel Maurymoothoo, du slam, ainsi que des expositions variées et des journées portes ouvertes à la fondation et aux ateliers de peintures « à la Chazal ».
La FMC avait déjà commencé à travailler sur le 3e festival chazalien, qui devait se tenir du 12 septembre au 1er octobre. Une manière aussi de célébrer l’anniversaire de Malcolm de Chazal, le 13 septembre. Le thème envisagé, intitulé “Malcolm dans la rue”, aurait consisté en des activités de rue sur six ou sept week-end à travers le pays.
Robert Furlong souligne les initiatives éditoriales personnelles et privées avec l’édition de deux ouvrages inédits chez l’Harmattan, en France en 2008 et un chez Arma Artis, toujours en France, en 2011. Il s’agit d’Autobiographie spirituelle, une publication autorisée d’un manuscrit appartenant à Jeanne Gerval Arouff, avec introduction et notes de Robert Furlong; et Moïse, pièce de théâtre inédite des années 50’ retrouvée au Centre culturel Charles Baudelaire(CCCB) avec introduction et notes de Robert Furlong et Christophe Cassiau Haurie, ex-conservateur de la bibliothèque du CCCB en 2008; et de Histoires Étranges suivi de Fabliaux de Colloques magiques en 2011.
« Les Sirènes de Morne plage »
Les initiatives de publications de la fondation  concernent notamment celles de Les Désamorantes et Le Concile des Poètes; Réflexions inédites et contes; Humour Rose, dont une version en ligne; Contes de Morne Plage; Les Sirènes de Morne plage; et l’édition d’une traduction en espagnol de Sens Magique sous le titre Sendido magico. On attend aussi très prochainement la sortie, chez L’Harmattan BD, d’une bande dessinée, dont la maquette est terminée, intitulée Les Contes de Morne plage. Ce projet collectif a vu la participation de cinq bédéistes de Maurice – à savoir Stanley Harmon, Munavvar Namdarkhan, Thierry Permal, Evan Sohun et William Rasonaiva (Pov) – et trois de Madagascar, nommément Dwa, Farahaingo et Tojo. « On a voulu montrer que Chazal n’appartient pas qu’à Maurice », soutient Robert Furlong.
L’ex-président de la fondation regrette deux autres projets qu’il aurait souhaité voir se concrétiser : la sortie des livres de coloriage selon les peintures de Malcolm de Chazal, à l’intention des enfants, et la célébration du 70e anniversaire de la sortie de Sens plastique à Maurice et en France. « Pour les livres de coloriage, la prémaquette est prête et les négociations sont allées très loin. On aurait pu en faire des livres pas chers pour les enfants. En ce qui concerne “Sens plastique”, si on veut faire quelque chose à Maurice en 2017 (puisque le livre est sorti en 1947) et à Paris en 2018 (le livre est sorti à Paris en 2018), il faut déjà commencer à plancher dessus et, pour une action avec l’ambassade de France, les premiers contacts doivent être pris dès maintenant », fait ressortir Robert Furlong.

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