FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL : « Maurice doit travailler vers une fiscalité plus robuste »

Le Fonds monétaire international et l’African Technical Assistance Center-South ont présenté hier après-midi au siège de la Mauritius Revenue Authority à Port-Louis un rapport sur les perspectives économiques pour la région subsaharienne. Il en ressort que « si l’état de la dette publique de Maurice n’est peut-être pas un problème, la robustesse fiscale pourrait laisser à désirer ».
Pour l’Afrique, en particulier la région subsaharienne, il s’agit d’entretenir le momentum dans un contexte où différents pays évoluent à vitesses multiples. Selon Martin Petri, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour Maurice, ces écarts nourrissent une incertitude quant à la croissance. « Une croissance globale entre 2 et 4 % est prévue jusqu’en 2014, mais la variance peut être forte », a-t-il souligné hier après-midi lors de la présentation, aux côtés du coordinateur de African Technical Assistance Center-South Vitaliy Kramarenko, du rapport Building Momentum in a Multi-speed World, qui est consultable sur le site www.imf.org. Ont assisté à cette rencontre des économistes, académiciens et acteurs du secteur.
En comparaison aux autres middle-income countries (MIC), la dette publique de Maurice (environ 57 %) est considérée importante. Sauf les Seychelles, dont la dette est de 80 % alors que pour les autres MIC, elle est d’environ de 30 %. Selon les experts, la robustesse du secteur financier, le marché du crédit local, entre autres, atténueraient les risques de quelque détresse associée à la dette.
Le « current account deficit » où Maurice dépasse ses homologues MIC est par ailleurs « un point vulnérable ». « The output is below expectations in Mauritius. The relatively high current account deficit will have to be addressed », soutient Martin Petri.
Pour Vitaliy Kramarenk, « while debt might not be a problem, the fiscal situation might be ». D’où la nécessité pour Maurice de consolider son espace fiscal, c’est-à-dire en adoptant des policy buffers. Il est ainsi question que le gouvernement s’arme de suffisamment de fonds en vue de financer/stimuler des périodes de contre-cycliques et des ralentissements dans l’économie. Le but est de construire des remparts financiers contre des vulnérabilités extérieures.
Il a aussi été rappelé que la performance de la région est particulièrement liée à la situation en Europe. La principale menace à la croissance subsaharienne est la quasi-stagnation prolongée de la zone euro. Selon les experts, Maurice serait particulièrement exposé aux difficultés du vieux continent…

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