FRANCE/MAURICE: « Le nombre de cas de piraterie reste important »

Le nombre de cas de piraterie au large de la Somalie reste important malgré tous les efforts dissuasifs faits par la communauté internationale, a constaté ce matin l’ambassadeur de France, Jean François Dobelle, lors d’un point de presse organisé à l’issue d’une session de travail avec les représentants du gouvernement mauricien à bord de la frégate de surveillance Le Nivôse.
Basé à l’île de La Réunion, Le Nivôse est un des navires français qui participent régulièrement aux activités d’Atalante au large de la Somalie. La réunion informelle de ce matin a surtout été l’occasion pour le capitaine de la frégate, Patrick Cazin, de partager son expérience concernant l’arrestation des pirates présumés qui attaquent les navires de commerce dans la région.
Comme l’a fait ressortir le secrétaire permanent au bureau du Premier ministre, responsable des Affaires intérieures, Mme Fong Weng-Poorun, cette réunion s’inscrivait dans le cadre des préparatifs mauriciens en vue d’accueillir des pirates somaliens pour être jugés. Il a été question des modalités adoptées afin de démontrer avec des preuves démontrant que les pirates présumés s’étaient engagés dans un acte de piraterie au moment de leur arrestation.
L’ambassadeur de France s’est réjoui des efforts faits par Maurice pour participer activement à la lutte contre la piraterie dans la région. Il a expliqué qu’Atalante a une double dimension : humanitaire et militaire. La dimension humanitaire réside dans le fait qu’Atalante assure la protection des navires participant au transport de nourriture à l’intention de plus d’un million de Somaliens. La partie militaire se manifeste dans la lutte contre la piraterie. Le Nivôse a jusqu’ici arrêté une trentaine de pirates dont certains ont été trouvés coupables et d’autres ont été relâchés au large des côtes de la Somalie.
Selon Mme Fong Wen, Maurice travaille actuellement sur un projet d’accord avec la Somalie concernant le rapatriement de ceux qui n’ont pas été trouvés coupables. Elle le fait avec l’aide du groupe de contact consacré à la lutte contre la piraterie. Il a souligné l’importance pour Maurice d’être partie prenante dans cette lutte. Aucun navire transportant des produits vers Maurice n’est protégé contre les pirates. Dans le cas où une telle attaque se produit, nous aurons à faire appel aux forces étrangères. « Il nous faut par conséquent montrer la bonne volonté mauricienne et participer activement au programme de lutte contre la piraterie », a-t-elle dit.
Le Nivôse quitte le pays cet après-midi pour une mission dans la région du sud avant de se joindre à la flotte Atalante.

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