FRUITS ET LÉGUMES: Un “National Wholesale Market” doté d’un “price mechanism system”

L’exercice d’appel d’“Expression of Interest” à des firmes consultantes pour la conception d’un National Wholesale Market a été lancé la semaine dernière. Outre d’offrir un environnement salubre et des conditions hygiéniques appropriées de vente en gros des produits de récoltes maraîchères, le nouveau système devra être doté d’un mécanisme de fixation des prix, mesure visant à sauvegarder l’intérêt des planteurs, souvent perdants face aux prix bas pratiqués par les intermédiaires.
À l’initiative du ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, ce projet a été avalisé par le Conseil des ministres le 25 mai dernier. Annoncé dans le Discours-Programme 2012-2015, il consiste en la création d’un système moderne de vente en gros de légumes et de fruits pour remplacer l’actuel mode de vente à l’encan maraîchère. Le pays dispose à ce jour de trois grands marchés régionaux de fruits et légumes, à Vacoas, Port-Louis et Flacq. Des maraîchers viennent s’y approvisionner en gros pour la revente au détail aux consommateurs. Toutefois, les infrastructures de même que le système de vente ne répondent pas aux normes modernes d’hygiène et de stockage. L’absence, entre autres, de facilités de stockage influe considérablement sur la commercialisation. Ainsi, lors d’intempéries, les fruits et légumes doivent être écoulés sans tarder, causant des fluctuations de prix et des pertes de revenus. De plus, le manque d’aires de stationnement tant pour les marchands que pour les consommateurs provoquent de gros embouteillages.
Le National Wholesale Market sera géré par l’Agricultural Marketing Board (AMB). L’étude de faisabilité du projet devra établir la superficie de terrain requise, identifier un site approprié, calculer le coût de réalisation, établir l’encadrement légal nécessaire pour un tel marché de vente en gros, entre autres. Les infrastructures adéquates pour la gestion des fruits et légumes devront être en conformité avec les législations existantes régissant l’agriculture et la vente de nourriture (Food Act). La firme devra également, indique l’AMB, définir et mettre en place un « fair and transparent mechanism for price setting » afin que les planteurs de légumes puissent obtenir des prix raisonnables pour leurs récoltes. De plus, le futur National Wholesale Market devra comporter un « market information system » d’évolution des prix qui soit moderne et accessible aux consommateurs.
Une fois les implications techniques et les estimations de coût du projet établies par la firme de consultant, le dossier sera soumis pour examen au Project Plan Committee (PPC) du ministère des Infrastructures publiques.

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