FSC en collaboration avec l’OCDE : un Regional Centre of Excellence lancé

  • Le régulateur vient de finaliser son “corporate plan”
  • 3 000 licences octroyées en 2018

La Financial Services Commission (FSC) a lancé ce vendredi le Regional Centre of Excellence, en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce lancement a été suivi par une conférence sur le thème “Building linkages for financial markets in Africa”, qui se tient sur deux jours.

- Publicité -

Ces deux événements bénéficient de la participation d’opérateurs financiers de haut niveau et de régulateurs de Maurice et de la région, sans oublier la présence de Greg Medcraft, du Directorate for Financial and Enterprise Affairs, de l’OCDE et de Lord Meghanad Desai, Chairman de l’Advisory board de l’Official Monetary and Financial Institutions Forum (OMFIF).

Renganaden Padayachy, Chairman de la FSC, a rappelé que ce Regional Centre of Excellence avait été annoncé dans le budget 2018/19 et que ce dernier vise au renforcement des capacités et des meilleures pratiques pour soutenir les objectifs de Maurice et de l’OCDE visant à encourager la bonne gouvernance des marchés et la lutte contre les mauvaises pratiques financières. Pour Harvesh Seegoolam, CEO de la FSC, ce centre est un “game changer” pour le secteur financier dans son ensemble, « et pas uniquement pour Maurice, mais aussi pour la région ». Ce Regional Centre of Excellence a trois principaux objectifs.

Il animera des sessions de formation pour les régulateurs et les “law enforcement agencies” de la région afin qu’ils soient mieux armés pour relever les défis à venir en matière de réglementation financière. Le centre effectuera également des recherches sur les spécificités des différents marchés.

« Partant de ces formations et ces recherches, nous viendrons de l’avant avec des recommandations en termes de standards que les pays de la région pourront considérer comme étant les meilleures pratiques », poursuit Harvesh Seegoolam.

De son côté, le président de la FSC a évoqué dans les grandes lignes les détails d’un “corporate plan” que la FSC vient de finaliser, et qui s’étendra au-delà de 2019. Ce plan témoigne du fait que le régulateur se doit d’être dynamique, selon lui, pour développer le secteur financier.

« Ce plan met l’accent plus particulièrement sur la technologie. Depuis la crise de 2008, il est plus difficile de faire des affaires. Il y a de nombreux changements dans le monde financier et nous devons développer des stratégies qui vont dans ce sens afin de continuer à maintenir un momentum dans le secteur financier avec un taux de croissance supérieur à 5%. » 

Le premier axe de ce plan, c’est donc la digitalisation, avec moins de papiers, et aussi le besoin pour le régulateur de mieux connaître les “licencees” afin que les procédures pour les demandes soient plus rapides. « Les gens n’ont pas de temps à perdre. Ils veulent obtenir leurs permis rapidement et nous, en tant que régulateur, devons aller très vite également. »

Autre volet de ce plan : l’international, soit la nécessité pour le régulateur de développer des synergies et des axes de coopérations avec les régulateurs étrangers « afin qu’ils soient mieux informés des changements s’opérant dans notre juridiction ». Et d’ajouter : « C’est cela qui nous permettra de devenir un IFC de renom dans le monde. Pour cela, il faut se tourner vers l’extérieur, car notre ambition est de devenir un des meilleurs au monde », poursuit Renganaden Padayachy.

Il a par ailleurs évoqué le Fast Track Application Scheme. Ce “fast track system” s’appliquera à toute compagnie ayant déjà une licence d’un autre régulateur à l’étranger, ou une licence de la FSC ou de la BoM, pour autant que la compagnie soit déjà en conformité avec toutes les lois mauriciennes.

« Une série de paramètres a été mise en place pour décider quelles compagnies seront qualifiées ou non pour le “fast track”, dont le “risk based supervision assessment” », prévient Renganaden Padayachy, qui a tenu à glisser une citation de René Descartes à la fin de son discours : « La volonté est tellement libre de sa nature qu’elle ne peut jamais être contrainte. »

Par ailleurs, notons que la FSC a émis pas moins de 3 000 permis l’année dernière à des entités dans différents secteurs, comme dans les marchés de capitaux, les fonds d’investissement, la “Fintech”, les assurances, les pensions, les intermédiaires financiers et le “global business”.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -