Global Business :« Le secteur doit pouvoir s’adapter aux changements » indique le PM

  • Annonce d’une évaluation des risques liés au blanchiment d’argent et d’un comité de pilotage du “Blueprint”

Le secteur des services financiers a de nombreux défis à relever et il est appelé à s’adapter aux changements. C’est ce qu’a fait comprendre le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, à l’inauguration, ce matin, d’une conférence de deux jours sur l’avenir de ce secteur organisée par la Financial Services Commission (FSC). Sans faire directement allusion au rapport défavorable de l’ESAAMLG (Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group), Pravind Jugnauth a indiqué que les autorités se penchent sur l’évaluation des risques liés aux activités de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et a annoncé, par ailleurs, un comité de pilotage du « Blueprint » sur le secteur financier qui sera institué sous la supervision du ministère des Finances. Et ce, pour un suivi des progrès accomplis dans la mise à exécution des recommandations contenues dans ce document.

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Devant un parterre comprenant entre autres, de Lord Meghnad Desai et de Lord Anthony St. John de Bletso de la House of Lords, des représentants de la Banque de Maurice, de l’ICAC, de la FIU, et de nombreux opérateurs du secteur des services financiers, Pravind Jugnauth a souligné d’emblée que la conférence de la FSC vient à un moment opportun où les autorités, les institutions et les opérateurs ont engagé une réflexion de réfléchir au fonctionnement de ce secteur et surtout aux défis que celui-ci doit relever. « La 4e révolution industrielle est en train de modifier notre manière de vivre et de travailler », a-t-il déclaré en faisant état du développement de la robotique, de l’intelligence artificielle, du blockchain. « Cela implique que nous devons travailler ensemble pour pouvoir nous adapter à cette tendance », a-t-il ajouté.

Pravind Jugnauth s’est dit convaincu que les opérateurs du secteur financier et ceux spécialisés dans les technologies financières (fintech) vont pouvoir travailler de concert. « Il ne s’agit pas de se limiter à la richesse créée mais de veiller à un développement inclusif, durable et qui se traduit par la création d’emplois », a-t-il dit. Appelant le secteur financier à s’adapter aux changements tant au plan local qu’international, le Premier ministre a estimé que le secteur doit démontrer sa capacité à transformer les défis en opportunités. Ces défis sont multiples: conformité aux normes internationales, lutte contre le blanchiment, concurrence accrue d’autres juridictions, manque de compétences.

Le PM a évoqué les mesures prises jusqu’ici pour, entre autres, harmoniser le régime fiscal régissant le secteur du Global Business (avant de se conformer aux normes de l’OCDE pour contrer les pratiques fiscales agressives) et renforcer la lutte contre le blanchiment. Il a, dans ce contexte, évoqué une évaluation des risques liés aux activités de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme à Maurice avant de parler des différentes conventions signées par Maurice pour se conformer aux normes de l’OCDE, dont celles concernant l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS) et aussi aux dispositions fiscales américaines ( FATCA).

S’appesantissant sur l’innovation dans les services financiers, Pravind Jugnauth a fait état des mesures budgétaires pour promouvoir la fintech, le développement du blockchain et de l’intelligence artificielle, ajoutant que les autorités locales et l’OCDE vont collaborer pour le développement du blockchain à Maurice. « Nous travaillons sur un National Blockchain Plan », a-t-il annoncé tout en affirmant que l’adoption de nouvelles technologies va créer des opportunités d’affaires accrues. Un comité de suivi des recommandations du « Blueprint » sur les services financiers sera institué. Dans la même foulée, le PM a indiqué qu’un « National Regulatory Sandbox Committee » a été constitué et va opérer comme un comité indépendant.

Selon Pravind Jugnauth, l’objectif visé pour le secteur financier est de doubler sa contribution à l’économie: d’un milliard de dollars à 2 milliards dans les années à venir.

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