GM Business – Nominations à la banque centrale – Harvesh Seegolam : « Assurer la stabilité monétaire et financière »

– À 37 ans, il devient le plus jeune à assumer le poste de gouverneur de la BoM, et sera épaulé par Mardayah Yerukunondu, First Deputy Governor (FDG) et Hemlata Sewraj-Gopal, Second Deputy Governor

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Harvesh Seegolam, le Chief Executive Officer (CEO) de la Financial Services Commission (FSC), a été nommé pour succéder à Yandraduth Googoolye comme le nouveau gouverneur de la Banque de Maurice. La nomination et celle du First Deputy Governor et de la Second Deputy Governor ont été officialisées par la State House, jeudi. À 37 ans, il devient le plus jeune gouverneur de Banque centrale alors que ce sera pour la première fois qu’une Mauricienne, Hemlata Sewraj-Gopal, accède à des hautes fonctions de Second Deputy Governor. Ils prendront leurs fonctions le 1er mars 2020.

Dans une déclaration au Mauricien hier, Harvesh Seegolam affirme qu’il s’agit là d’une surprise pour lui et qu’il ne s’y attendait pas en dépit des spéculations depuis le week-end dernier.  Il se trouvait en France dans le cadre d’un déplacement officiel à Paris en compagnie du ministre des Services financiers, Mahen Seeruttun, depuis la semaine dernière pour assister à une réunion importante du Financial Action Task Force (FATF). Avec Harvesh Seegoolam à la Banque de Maurice, ce sera la reconstitution d’un tandem vu que l’actuel ministre des Finances, Renganaden Padayachy était le Chairman de la FSC jusqu’à sa démission en octobre dernier avec Harvesh Seegoolam comme Chief Executive.
« C’est un honneur pour moi d’avoir été choisi par le Premier ministre. C’est une grande responsabilité qui m’a été confiée surtout dans la conjoncture économique. L’objectif est d’assurer la stabilité monétaire et financière, et aussi que toutes les institutions financières soient safe and sound pour maintenir aussi la confiance dans le système bancaire. Je vais aussi me concentrer sur l’avènement des nouvelles technologies dans le secteur financier », a déclaré Harvesh Seegolam. Pour lui, cette nomination intervient à un moment où plusieurs défis économiques sont à relever que ce soit aux plans régional ou international. « C’est aussi l’heure de réfléchir à comment faire face à ces nouveaux défis en y apportant un nouveau dynamisme. Nous devons impérativement venir de l’avant avec de nouvelles stratégies afin d’accroître les activités économiques dans le pays », a-t-il affirmé.

Harvesh Seegolam continue à grimper les échelons, exercice entamé depuis l’installation au pouvoir de Lalyans Lepep en décembre 2014. C’est l’ancien ministre des Services financiers, Roshi Bhadain, qui le met sur orbite en 2015 en plaçant cet ancien directeur des services de l’ex-Board of Investment à la tête de la Financial Services Promotion Authority. Professionnel de la finance, formé à la London School of Economics et dans une grande école de commerce en France, il est choisi pour être le Chief Executive de la Financial Services Commission (FSC) en 2017.

Le nouveau gouverneur de la BoM sera soutenu dans sa tâche par Mardayah Yerukunondu, First Deputy Governor (FDG), un ancien de la BoM Tower. Il avait été nommé en février de l’année dernière au poste d’Ombudsperson for Financial Services. Par ailleurs, la top hiérarchie de la Banque de Maurice comprendra aussi une femme. Il s’agit de Hemlata Sewraj-Gopal, qui assumera les fonctions de Second Deputy Governor (SDG). Elle connait déjà les rouages de la BoM vu qu’elle fait partie du Senior Management de la Banque de Maurice, et a déjà agi en tant que secrétaire du conseil d’administration.

NOMINATION | Arvin Boolell (leader de l’opposition) : « Farouchement en faveur de l’indépendance de la BOM »

Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, commentant la nomination de Harvesh Seegoolam au poste de gouverneur de la Banque centrale (BOM), a réitéré sa « farouche détermination en faveur de l’indépendance de la Banque centrale ». Selon lui, la politique monétaire du pays ne doit pas être dictée par la politique fiscale.

Arvin Boolell égratigne la Financial Services Commission, qui en tant qu’institution n’avait pas relevé les demandes de la Financial Action Task Force avec pour résultat que Maurice s’est retrouvée sur la liste grise. S’agissant de la Banque centrale, il a souligné l’importance de nommer des technocrates capables de « stand up to the Minister of Finance » et pas une personne « subservient » au gouvernement du jour. C’est la raison pour laquelle il souhaite que la loi soit amendée pour que le leader de l’opposition soit consulté dans le cadre des procédures en vue de la nomination du gouverneur de la Banque centrale. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Car c’est le Premier ministre qui demande au président de la république de nommer la gouverneur. Il souhaite également que les nominations prennent également en compte « la dimension pluriculturelle de Maurice ».

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