GM/SECTEUR PRIVÉ — Xavier-Luc Duval : « À l’assaut des économies émergentes »

Explorer les marchés des économies émergentes tout en consolidant notre position sur les marchés traditionnels. C’est la mission que s’est fixée le ministre des Finances Xavier-Luc Duval, Ainsi à l’issue de la réunion gouvernement-secteur privé hier, le VPM a indiqué à la presse que cette rencontre a jeté les bases pour constituer un forum comprenant le gouvernement et le secteur privé, plus particulièrement les acteurs qui opèrent dans le secteur d’exportation.
« Le secteur d’exportation contribue à hauteur de 53 %, soit Rs 170 milliards, de notre économie. C’est vrai que nos marchés traditionnels, tant en Europe qu’aux États-Unis, se trouvent dans une zone de turbulences actuellement. C’est pour cela, que ce soit au gouvernement ou dans le secteur privé, que nous voulons tout mettre en oeuvre pour développer de nouveaux liens qui se trouvent dans les pays aux économies émergentes. Ce que nous recherchons, c’est d’explorer les marchés que représentent les économies émergentes, que ce soit en Asie, en Afrique ou en Amérique du Sud », soutient Xavier-Luc Duval.
Le Grand argentier annonce l’institution d’un comité conjoint GM/secteur privé pour superviser la dynamique qui sera créée dans le cadre de cette politique économique. Et c’est Cader Sayed Hossen, présent à la réunion, qui s’est vu confier la tâche de présider cette cellule, qui comprendra les agences assurant la promotion de Maurice à l’étranger, notamment le BoI, la MTPA, Enterprise Mauritius, etc. Ce comité aura pour tâche d’établir les priorités et également de passer en revue toutes les opportunités qui auront été étudiées au niveau de ces nouveaux marchés.
Le ministre des Finances veut également relancer, comme produits d’exportation, les secteurs de la santé, de l’éducation et des services dont les TIC qui sont, selon lui, « quelque peu orphelins aujourd’hui, malgré le fait que nous démontrons que nous détenons les compétences voulues pour atteindre les objectifs fixés ».
Le ministre du Tourisme Michaël Sik Yuen pense, lui, qu’il est essentiel d’augmenter la visibilité de Maurice comme destination pour divers motifs. Il précise qu’à l’heure actuelle, 93 % des touristes viennent à Maurice pour y passer des vacances et entre 4 et 5 % pour étudier les possibilités d’y investir. Mais nul ne se déplace dans le cadre de l’événementiel, simplement parce que rien ne se fait à Maurice. À son avis, il faut donc développer ce domaine, en organisant des concerts avec comme participants des artistes de gros calibre, des défilés de mode de haute couture, etc. Mais avant tout, il faut pouvoir améliorer nos attraits, que ce soit au niveau de la qualité de nos produits, la salubrité, en éliminant les chiens errants, etc.
Interrogé, le ministre des Petites et moyennes entreprises Cader Sayed Hossen a indiqué qu’il se mettra à la tâche afin de dégager une synergie entre les principales agences de promotion du gouvernement. Elles seront appelées à travailler avec celles du secteur privé dont le Joint Economic Council, la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Mauritius Export Association, l’Association of Mauritian Manufacturers.
« L’union fait la force », a observé le ministre, qui compte dégager une stratégie commune de promotion à la suite de deux ou trois sessions de travail. « Comme l’a expliqué le VPM et ministre des Finances Xavier-Luc Duval, il s’agira de promouvoir Maurice comme un ensemble et non pas sur une base sectorielle », dit-il.
Pour le président du Joint Econonic Council Louis Rivalland, la priorité des priorités en cette période difficile pour l’économie reste l’investissement. « Tout doit être fait pour favoriser et relancer l’investissement qui a pris une tendance baissière », dit-il. Comme le souligne le mémorandum soumis par le JEC au ministère des Finances dans la perspective de la présentation du budget, le secteur privé est en faveur de l’abolition de la taxe sur la valeur ajoutée, le retour de la taxe sur les compagnies au taux uniforme de 15% et l’assouplissement de l’accès aérien afin de stimuler l’industrie touristique.

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