GOOD GOVERNANCE AND INTEGRITY REPORTING BILL : Bhadai, « Cette législation ne peut être utilisée à des fins politiques »

Présentant le Good Governance and Integrity Reporting Bill, le ministre de la Bonne gouvernance et des Services financiers, Roshi Bhadain, soutenu que cette législation ne peut être utilisée à des fins politiques. « J’ai mis au défi les membres du Bar Council ainsi que les journalistes qui sont venus me voir de démontrer comment cette législation peut m’affecter si demain je ne suis plus au parlement », lancé le ministre, qui affirme que personne n’a pu jusqu’ici relever ce défi.
Au début de son intervention, le ministre a évoqué les nombreux scandales qui ont secoué l’ancien régime en les citant, ce qui a provoqué l’énervement du leader de l’opposition qui estimé que le ministre s’écartait des débats. La Speaker est intervenue pour demander au ministre de ne pas élargir les débats car il risque d’ouvrir une porte qui sera difficile à fermer par la suite.
Roshi Bhadain a insisté sur le fait que la législation ne s’adresse pas aux citoyens ordinaires mais à ceux qui se sont enrichis de manière inexpliquée. Il a insisté sur les procédures que les institutions sont appelées à suivre et a estimé que ces responsabilités n’étaient pas suffisamment importantes pour que ce soit le président qui procède à la nomination du directeur de l’Agence. Il estime, par ailleurs, que de toutes les façons les vrais pouvoirs se trouvent entre les mains du Premier ministre. Il a aussi insisté sur le caractère civil de la confiscation et qu’en dernier lieu il reviendra à un juge de prendre la décision finale. Il estime que cette loi renforce les pouvoirs du judiciaire.
Une dizaine d’orateurs sont intervenus hier sur le texte de loi. Il est revenu à Paul Bérenger de donner le ton au débat (voir plus loin). Kavi Ramano a été le premier député du Mouvman Patriotik à prendre la parole. Alors que les membres de l’opposition, dont les députés Ramano et Lesjongard, ont mis l’accent sur les faiblesses de la législation, les orateurs du Parti travailliste, notamment les députés Ramphul et Jhuboo, ont trouvé que le texte de loi n’avait pas sa raison d’être. Ceux de la majorité, dont les ministres Dookun et Daureeawoo et les députés Rughoobur et Boissézon, ont insisté sur la nécessité de nettoyer le pays comme promis dans le cadre du programme électoral du MMM.
Pour sa part, la députée indépendante Danielle Selvon a estimé que l’histoire retiendra que le ministre Roshi Bhadain a écouté avec beaucoup d’attention tous les parlementaires qui ont pris la parole. « Le ministre a fait un effort considérable pour présenter environ une douzaine de retouches à The Good Governance and Integrity Reporting Bill (No. 30 of 2015). J’avais raison de dire que le Bill devrait être amendé et n’avait pas, au début, été suffisamment discuté », a dit la députée qui a annoncé qu’elle voterait la loi.
Les débats ont repris à la mi-journée aujourd’hui.
 

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