GORAH ISSAC REVISITED : « Le CCID en présence de l’e-mail depuis 3 mois »

La controverse autour de la réouverture de l’enquête sur la fusillade de Gorah Issac, Plaine-Verte, il y a plus de 19 ans, s’amplifie. Outre le fait que Shakeel Mohamed, chef de file du Labour à l’Assemblée nationale, soutient qu’il n’a plus confiance en la police, un nouvel élément, l’affaire de l’e-mail de Swaleha Joomun à Shakeel Mohamed et mentionnée par Me Gavin Glover, Senior Counsel, lors de la Bail Motion de lundi, est venu se greffer sur une situation déjà marquée par la tension entre les deux parties. Ainsi, Shakeel Mohamed s’insurge contre le fait que le Central CID serait en possession depuis trois mois de ce document avec de fausses allégations datées du 25 juin 2012 et qu’à aucun moment Swaleha Joomun n’a été entendue à ce sujet. À la fin de la séance d’interrogatoire d’hier au QG du Central CID, il est revenu sur le fait que « there is nothing new dans le dossier des enquêteurs de la police ». Il est à prévoir qu’une fois les 90 questions prévues seront épuisées, le Legal Panel de la défense entamera des procédures pour que les quatre charges provisoires logées en Cour lundi soient rayées dans les meilleurs délais.
« La police est en possession de cet e-mail de Swaleha Joomun depuis trois mois. C’est aux limiers du Central CID d’initier des procédures sur toute cette affaire. Ils sont bel et bien au courant de cela. Mais la question que je me pose est comment se fait-il que la police, qui est en possession de ce document depuis trois mois, a reçu et laissé partir Swaleha Joomun ? Pourquoi ne lui a-t-on pas posé de questions ? À moins qu’ils ne portaient des visières dès le début et surtout, qu’ils avaient des visées », fait comprendre Shakeel Mohamed.
Poursuivant à ce même chapitre, Shakeel Mohamed déclare que « c’est vraiment incroyable mais une chose est plus que sûre : cette personne (Swaleha Joomun) n’a pas de crédibilité. Toutefois, je ne la blâme pas. Elle a perdu son mari. Elle a souffert. Cela a déformé sa vie et sa vision des choses. Je ne peux que prendre note. Les personnes que je blâme sont celles qui utilisent et exploitent sa faiblesse à des fins politiques. J’ai dit que I’m coming for each of them et ils se reconnaîtront. Déjà on peut constater des développements ».
Au chapitre du déroulement de l’interrogatoire, qui a repris hier après-midi, Shakeel Mohamed est des plus catégorique : « Je n’ai pas confiance en la police. Il faut savoir l’embarras que cette affaire a causé au gouvernement. J’ai confiance dans le judiciaire mais pas dans la police », dit-il en faisant état des marques de sympathie exprimées à son égard par des membres du gouvernement depuis le début de la semaine.
« Pour ce qui est de l’interrogatoire, les enquêteurs de la police sont venus avec les mêmes questions qui m’ont été posées en 1996 et en 2000. Il n’y a rien de nouveau. Comme il a été dit devant la magistrate lundi dernier there is nothing new », s’appesantit-il. Hier après-midi, le Central CID avait épuisé 70 des 90 questions prévues. Un rendez-vous a été fixé en principe pour cet après-midi.
À la fin de cet exercice, qui devra intervenir cet après-midi ou en début de semaine prochaine au cas où la reprise du jour est repoussée, il faudra s’attendre à voir les conseils légaux de Shakeel Mohamed saisir la Cour d’une motion réclamant la radiation des quatre inculpations provisoires retenues contre lui avec la Gorah Issac Probe Revisited pour la troisième fois.
 

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