GOUVERNANCE D’ENTREPRISE-Étude ACCA/KPMG: Maurice dans le Top 5 en Afrique

Les dispositions prises par nombre de pays africains en matière de gouvernance d’entreprise sont robustes et conformes aux normes adoptées par l’Organisation pour la Coopération et le Développement Économique (OCDE). C’est ce que révèle une étude conjointe menée par l’Association of Chartered Certified Accountants (ACCA), corps global regroupant des professionnels comptables, et KPMG, cabinet d’audit et de conseils en fiscalité. Maurice obtient de bonnes notes dans cette étude, se retrouvant troisième dans un classement regroupant quinze pays ayant fait l’objet d’un examen approfondi.
L’étude ACCA/KPMG, dont les conclusions viennent d’être rendues publiques, avait plusieurs objectifs : a) établir si les dispositions concernant la gouvernance d’entreprise sont claires et complètes et si leur degré d’application et de prévalence est conforme aux principes de gouvernance d’entreprise adoptés par l’OCDE ; b) identifier les dispositions communes aux différents pays et les tendances futures ; c) sensibiliser les pays et parties concernés aux similarités et différences existantes en matière de gouvernement dans les divers pays, régions géographiques ou zones économiques et d) informer sur les autres recherches entreprises concernant la gouvernance d’entreprise. Les auteurs de l’étude se sont focalisés uniquement sur les dispositions en matière de gouvernance d’entreprise. Ils ne se sont pas penchés sur les niveaux d’application de ces dispositions par les régulateurs ni les niveaux de « compliance » par les entreprises.
Intitulé « Balancing Rules and Flexibility for Growth », le rapport ACCA/KPMG s’est focalisé sur quinze pays d’Afrique : Afrique du Sud, Egypte, Ethiopie, Ghana, Kenya, Malawi, Maroc, Maurice, Mozambique, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Tunisie, et Zambie. Ceux-ci ont été choisis sur la base du Produit intérieur brut, de la disponibilité des instruments de gouvernance, et les niveaux de développement de la gouvernance et des activités menées à cet effet. Dans le cas de Maurice, l’étude a porté sur le contenu du Code National de Bonne Gouvernance adopté l’année dernière, des Listing Rules de la Bourse de Maurice et de la Companies Act.
L’Afrique du Sud (avec un score de 145 points), le Kenya (128), Maurice (126), le Nigeria (124) et l’Ouganda (120) sont les pays qui ont réalisé les scores les plus élevés de ce groupe de 15 pays, un classement basé sur la conformité de leurs dispositions légales aux principes ou normes de l’OCDE. Les auteurs du rapport soulignent que plusieurs pays africains ont adopté plus de 80 % des principes définis par l’OCDE. Maurice est un leader pour ce qui est de la divulgation des normes de l’OCDE. Et le rapport de souligner : « Disclosures relating to financial and non-financial matters are fundamental to a robust corporate governance framework anywhere. Only by getting access to company disclosures can shareholders obtain the transparency they need to invest with confidence. »
Maurice obtient également des notes encourageantes (par rapport aux autres pays africains sélectionnés) pour ce qui est de la gestion des risques, de la composition/diversité du conseil d’administration, de l’évaluation des performances de gouvernance d’entreprise, entre autres.
Par ailleurs, les auteurs de l’étude font ressortir que la mise en place de structures de haut niveau de gouvernance d’entreprise au plan national est très importante car elle contribue à la créer la confiance dans le marché et à promouvoir l’intégrité dans les affaires. De telles structures reflètent également l’engagement des gouvernements à créer des conditions favorables pour les investisseurs et à fournir à ces derniers les mécanismes de support nécessaires à leurs investissements.

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