GRAND-RIVIÈRE NORD-OUEST — LPT: Entre un tiers et la moitié des fonds perdus

Ledikasyon Pu Travayer (LPT) a perdu entre un tiers et la moitié de ses fonds suite aux inondations de samedi, a indiqué au Mauricien, Lindsey Collen après un premier constat des lieux.
Comme chez les autres riverains, l’eau est montée à plus de trois pieds à l’intérieur de bâtiment de LPT se trouvant sur le côté droit de la route principale à Grande-Rivière-Nord-Ouest en direction de Port-Louis. L’heure est au nettoyage et à l’évaluation des dégâts.
Samedi dernier, raconte Lindsey Collen, tous ceux qui fréquentent le centre étaient déjà partis à 13 h 30. « Nous avons dû revenir quand nous avons pris connaissance des inondations… L’eau boueuse avait déjà atteint environ 3 pieds 6 pouce à l’intérieur bâtiment », soutient-elle au Mauricien, lundi alors que les membres de LPT et Lalit s’attelaient à nettoyer le rez-de-chaussée du centre et tenter de sauver les documents, surtout les originaux. « Delo ti pe sorti partou dan batiman », soutient-elle.
Lindsey Collen avance que la cour de LPT est un passage naturel et secondaire au Canal Dayot pour l’évacuation d’eau de pluie diluvienne. Or, poursuit-elle, avec la construction du mur d’enceinte du Gender Drop-in Centre, en béton armé, celle-ci a provoqué la création d’une digue dans la cour. Elle note que connaissant très bien que cette région est à risque, le LPT avait fait provision pour bloquer l’entrée d’eau au rez-de-chaussée du bâtiment en construisant un radeau recouvert de caoutchouc qui devait être fixé à une porte en cas de grosse pluie. Cependant, celle de samedi n’ayant pas été annoncée, l’équipe n’avait pas mis en place le système. Par conséquent, le LPT a perdu entre 30 et 50 % des fonds des années 70 à aujourd’hui, et tout le matériel informatique. Leur presse datant de 1984 et qui a publié de nombreux documents de l’organisme a aussi été embourbée. Un ingénieur viendra le nettoyer et apporter les réparations nécessaires, fait ressortir notre interlocutrice.
Lindsey Collen souligne que le LPT avait déjà commencé à numériser ces archives. « Nous ena ant 5 % et 7 % back-up ki a linterier. » Beaucoup de documents, sources du LPT du Muvman Libérasyon Fam (MLF) et des recherches linguistiques sur le créole, la littératie et les arts ont été perdus. Dans l’immédiat, le LPT accueille des volontaires qui souhaitent les aider à récupérer ces documents dans la mesure du possible. « Nou demann bann dimounn ki anvi ed nou, vini. Nou pou bizin dimounn pou ouver bann dokima fey par fey », soutient Lindsey Collen. À l’extérieur du centre, des documents ont été étalés sur une table pour être séchés.
Lindsey Collen annonce la possibilité que la salle de réunion soit transférée au rez-de-chaussée du centre et que le premier étage abrite le bureau et les archives. Des travaux devront toutefois être apportés pour consolider et sécuriser la structure, soutient-elle.

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