Grèce : le combat contre le feu se poursuit

Les pompiers poursuivaient mercredi les recherches de personnes bloquées dans des maisons ou des voitures carbonisées aux environs de stations balnéaires de Mati et de Rafina, à l’est d’Athènes, ravagées par des incendies qui ont fait au moins 74 morts et 187 blessés, selon un dernier bilan officiel. Qualifié de tragédie nationale par les médias du pays, le désastre s’es produit lundi après-midi: le feu éclaté sur le mont proche de Pendeli attisé par des vents de 100 km/h s’est rapidement propagé et a envahi Mati, à 40 km d’Athènes, brûlant des centaines d’habitations.

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Les résidents ont fui en panique en direction de la plage proche où plusieurs d’entre eux ont dû rester plus d’une heure dans l’eau pour se sauver. Le pays était sous le choc de découvertes macabres mardi, en particulier celle sur le même terrain de 26 personnes carbonisées dont des «petits enfants». «Elles ont été retrouvées enlacées par groupes, dans une dernière tentative pour se protéger», a raconté un sauveteur, Vassilis Andriopoulos. «J’ai vu les flammes devant la fenêtre de l’hôtel, j’ai cru qu’il allait exploser», racontait Alina Marzin, 20 ans, une touriste de Wuppertal (Allemagne) qui se trouvait dans l’hôtel Capo Verde à Mati lundi soir avec ses parents et son frère.

Ils ont été évacués quelques heures plus tard et transférés au port de Rafina à bord de patrouilleurs de la police portuaire. Une centaine de pompiers, aidés par la police et des dizaines de volontaires ont poursuivi toute la journée de mardi les recherches de victimes éventuelles dans cette zone de l’Attique noyée sous les flammes. Les pompiers ont reçu des dizaines d’appels de personnes à la recherche de proches, selon la porte-parole du service Stavroula Maliri. Disparus Des centaines d’ingénieurs du ministère des Transports et de la région ont commencé à répertorier les dégâts. «Je crains qu’il y ait d’autres victimes et de disparus, surtout des personnes âgées», a dit à l’AFP, un conseiller municipal de Rafina, Myron Tsagarakis.

Mardi soir, le gouvernement n’avait pas publié le nombre des disparus. Ces incendies en Grèce pourraient ainsi dépasser en victimes ceux ayant tué 77 personnes en 2007. Sur un total de 187 personnes hospitalisées, 82 restaient soignées mardi soir dont dix sont dans un état sérieux et 11 enfants dont l’état n’inspirait pas d’inquiétude. Un Belge figurait parmi les victimes, selon Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères ainsi qu’une Polonaise et son fils, selon Varsovie. Les rescapés ont passé des heures d’angoisse dans un nuage de cendres au bord ou dans l’eau, dans l’attente des secours. Au moins six se sont noyés. Quelque 715 personnes ont été évacuées par bateaux militaires ou privés jusqu’au port de Rafina. «Aujourd’hui la Grèce est en deuil», a déclaré le Premier ministre Alexis Tsipras, annonçant, dans une adresse télévisée à la nation, trois jours de deuil national. Les drapeaux seront en berne jusqu’à vendredi.

 

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