Group Sitwayin Angaze : « Stop aux mariages avant 18 ans »

Interpellés par l’affaire de cette mère-fille de 13 ans retrouvée morte à Goodlands, des citoyens ont décidé de se regrouper en créant le Group Sitwayin Angaze, un mouvement visant à mettre en lumière les recommandations pour la révision du cadre légal envers les enfants, pour ainsi les protégés du mariage avant 18 ans.

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« Li important ki nu arete met nu latet dans disable, nu com enn citoyen engaze ena bocou nu capav fer », ont soutenu Anushka Virahsawmy, Melanie Vigier de Latour-Berenger, Nudhar Bundhoo et Lovena Sowhee face à la presse, hier, à l’hôtel Saint George, Port-Louis. « Il est important de comprendre les risques et l’impact que comporte un mariage sur un enfant ».

Elles se disent « interpellées » par le fait que malgré bien qu’il y a à Maurice un Education Act qui stipule qu’un enfant doit aller à l’école jusqu’à 16 ans, « il y à malgré tout des enfants qui se marient à 13 ans ».

« A Maurice on est fort pour signer les conventions, mais des enfants se retrouvent quand même à ne pas aller a l’école et se retrouvent dans des lits conjugales », a fait ressortir Lovena Sowhee, avocate de profession.

Elle est revenue sur le traité de la SADC qui n’a pas été signé par Maurice. Un protocole qui stipule que le mariage ne peut se faire avant l’âge de 18 ans, et qu’une personne âgée moins de 18 ans est défini comme un enfant. « Enn zenfant so place pa dan mariaz mais dans lecol », a-t-elle lancé.

Selon Melanie Vigier de Latour-Berenger, psychosociologue, un enfant n’est pas en mesure de réaliser toutes les conséquences de ses actes. « Et sur le plan biologique son corps n’est pas préparé pour des relations sexuelles ou une grossesse précoce, ce qu’un mariage implique (…) selon un communiqué de l’OMS datant de février 2018, le deuxième facteur de mortalité des 15 à 19 ans c’est la grossesse ».

Le Group Sitwayin Angaze émet ainsi trois principales demandes aux élus du peuple : que l’âge minimal légal du mariage au sein  soit clairement établi à 18 ans; que le Child’s Bill définisse comme « enfant » toute personne ayant moins de 18 ans; et enfin, que l’article 145 du Code Civil soit enlevé.

 

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