GROUPE ROGERS : Nous avons contribué comme d’autres à la dégradation de l’environnement, a déclaré Philippe Espitalier-Noël

Le Chief Executive Officer du Groupe Rogers, Philippe Espitalier-Noël, ne le cache pas : son entreprise a contribué, comme d’autres, à la dégradation de l’environnement du pays. Mais, ajoute-t-il, « il n’est jamais trop tard pour se ressaisir et faire l’effort d’être un citoyen responsable. » Il répondait à une question du Mauricien, vendredi dernier, lors de la présentation par ce groupe de sa nouvelle démarche de protéger l’écosystème côtier du pays, un projet inscrit dans le programme Maurice Île Durable (MID).
Pour M. Espitalier-Noël, le groupe Rogers a toujours été très responsable dans sa manière de mener son développement. « Nous avons toujours fait très attention à l’environnement. Comme tous les pays, Maurice aussi a eu des phases dé négligence, comme toute l’industrie mondiale qui est une grosse négligence », a-t-il déclaré. S’agissant de l’empreinte écologique de son entreprise, le CEO avoue n’avoir pas fait l’effort de la mesurer « parce que nous opérons aujourd’hui plus dans le secteur des services. » « Très souvent, ce que nous faisons n’est pas industriel, pas très motorisé », a-t-il souligné. Il a dit ne pas penser que l’empreinte écologique du groupe Rogers serait un des plus élevés dans le pays.
Parlant de la démarche du groupe de protéger l’écosystème côtier de Maurice, M. Espitalier-Noël a rappelé que le groupe a, dans le passé, choisi plusieurs sujets « où on pense pouvoir faire la différence et où le pays avait besoin d’aide pour soulager les difficultés humaines. » « Nous avons travaillé sur le VIH/sida où on a réussi, avec les autres, à faire reculer le taux de contamination », a-t-il déclaré. Depuis dix ans, le groupe consacre plus de la moitié de son budget sous la Corporate Social Responsibility (CSR) à une cause. « Nous nous assurons qu’au fil des ans, lorsqu’on vient mesurer l’impact de notre travail, nous voyons qu’il nous a donné des résultats qui nous ont permis de faire la différence », a-t-il dit. Il a indiqué que le groupe travaille en ce moment sur un projet de construction d’une cinquantaine de maisons pour les défavorisés de la société mauricienne dans la région de Moka et de Dagotière. Ce chantier devrait être complété durant l’année.
Sous son nouveau projet, le groupe investira une somme de Rs 50 M sur une période de cinq ans dans l’environnement côtier. Ce travail se fera par le biais des ONG et de certains groupes, mais également en interne par les employés du groupe. « Ce sera une prise de conscience personnelle à la maison, sur son lieu de travail, avec le management et les employés de Rogers participant à la protection et à la restauration de l’écosystème côtier en se mobilisant et en initiant des actions », a fait ressortir, pour sa part, Audrey d’Hotman, manager CSR chez Rogers. De son côté, François Rogers, président de Reef Conservation, partenaire de Rogers dans ce projet, a dit que la stratégie n’est pas d’empêcher les gens d’utiliser la mer « mais de le faire correctement. »

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