GUERRE DE BOARDROOM : Krossborder, contacts avec le CBI de l’Inde à l’étude

Le bras de fer à distance engagé par l’investisseur indien Reddy Kolanda du Velankani Group et Jayechand Jhingree, Chef Executive Officer de Krossborder Corporate Services Ltd, pourrait amorcer une nouvelle étape très bientôt. En effet, la possibilité de solliciter la collaboration du Central Bureau of Investigation (CBI) de l’Inde est actuellement à l’étude par les responsables du Central CID.
L’apport des Indiens devra permettre aux limiers du Central CID de compléter le dossier sur le délit de Forgery retenu contre Jayechand Jhingree et quatre autres Local Resident Directors de cette Management Company, également sous le coup d’inculpation provisoire. D’autre part, agissant sur les instructions de Reddy Kolanda, Me Siddartha Hawoldar stigmatise le silence de la Financial Services Commission suite à une demande de précisions et de renseignements relatifs à la gestion des sociétés faisant partie du Velankani Group par la Krossborder Corporate Services Ltd.
Avec des compléments d’enquête obtenus de Jayechand Jhingree, qui s’est vu interdire par le tribunal de Port-Louis de tout voyage en Inde, le Central CID passe actuellement en revue les différentes options pour la suite de l’enquête sur ce cas de faux sur des transactions dans le secteur du Global Business pour un montant de huit milliards de dollars. Lors de son interrogatoire Under Warning en marge de son inculpation provisoire, le CEO de Krossborder Corporate Services Ltd a cité comme témoin une avocate du barreau de l’Inde pour soutenir que toutes les décisions ont été entérinées selon les dispositions de la loi.
A ce stade de l’enquête, le Central CID envisage de rechercher la coopération du Central Bureau of Investigation de l’Inde pour procéder à des contre-vérifications des détails avancés par Jayechand Jhingree pour sa défense. Les enquêteurs indiens pourraient également être appelés à l’audition du témoin de Jayechand Jhingree se trouvant en Inde. Mais pour arriver à ce stade ce coopération, le Central CID devra élaborer un synopsis du dossier et aussi une liste de zones d’ombre à éclaircir. La décision à ce sujet devra être cleared au plus haut échelon avant d’être communiquée aux parties intéressées.
Entre-temps, Me Hawoldar, dont les services ont été retenus par Reddy Kolanda, soutient que « dans la conjoncture, mon client souhaiterait avoir des précisions et des renseignements de la FSC et de la police suite aux multiples requêtes soumises il y a plus d’un an. Mon client se demande de quel droit BDO a eu accès à des informations extrêmement confidentielles pour faire un rapport en vue de blanchir Krossborder Corporate Services Ltd. Nous nous attendions à voir la FSC venir de l’avant avec des éclaircissements et nulle autre partie ».
Un communiqué émis vendredi dernier par Krossborder Corporate Services fait état des conclusions d’une étude entreprise par BDO Mauritius. « There is nothing to suggest that any person related to Kross Border Corporate Services Limited did or could have derived any benefit from any alleged “faute” or departure from the company’s established procedures. There is no indication of any act or omission on the part of the Company which runs counter to the apparent wishes of M. K Reddy (apparent from other documents). In fact, if one would inspect closely the contested Board minutes and resolutions, one would only conclude that the very same minutes are merely assisting the directors, including M. Reddy, in discharging their legal duties under the Mauritian jurisdiction », soutient BDO Mauritius, qui prend le soin de souligner que « whilst we cannot authenticate the impugned signatures, based on our audit procedures performed, we are satisfied that these signatures could not have been tampered with and/or altered in Mauritius ».

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