HALTÉROPHILIE — 5E ET DERNIÈRE JOURNÉE: De l’argent et encore de l’argent

Que pouvait bien faire un Ravi Bhollah face à Elvis Jeanne des Seychelles qui a débuté la compétition à l’arraché avec une barre de 126 kg alors que le Mauricien a échoué à sa première tentative à 125 kg ? Que pouvait faire encore le jeune Yovin Gyadin face à Steven Baccus, toujours des Seychelles, qui a commencé sa compétition à l’arraché avec une barre à 120 kg tandis que le Mauricien a réussi une barre de 107 kg pour échouer ensuite à une tentative de 111 kg ? Que pouvait bien encore fait le jeune Shezad Nandoo face à un Elvis Siméon qui est passé d’une barre de 143 kg à 150 kg à l’épaulé-jeté alors que le Mauricien a réussi 147 kg ?
Que pouvaient faire tous les autres pays présents dans cette compétition d’haltérophilie, alors que l’unité régionale du contrôle antidopage (RADO), qui est basée aux Seychelles et qui est contrôlé par le Seychellois Paul Nioze, a décidé de contrôler les seconds et non les gagnants seychellois ? A priori rien, si ce n’est de subir les conséquences. 
Et les conséquences, elles sont graves pour l’équipe de Maurice puisque même Ravi Bhollah, triple médaillé d’or à Tana il y a quatre ans, a dû courber l’échine devant la superpuissance démontrée par les leveurs de fonte de l’archipel.  Au fait, tout le monde s’étonne de la force de frappe des Seychellois. On se rappelle qu’il y a quatre années à Tana, ils avaient déjà refusé de passer le contrôle antidopage sans aucun risque d’être inquiété.
Mais cela ne dédouane en rien cette nouvelle débâcle des Mauriciens qui, dit-on, étaient venus à Mahé pour grappiller quelques médailles d’or. Hier, le seul haltérophile qui aurait pu augmenter le capital de quatre médailles d’or de Maurice est tombé sur plus fort que lui. En effet, Ravi Bhollah n’avait pas les moyens pour faire jeu égal avec Elvis Jeanne dans la catégorie des 105 kg. 21 kg (296 contre 275 kg) séparent ces deux hommes. D’autant que le Seychellois donnait la nette impression qu’il pouvait aller plus loin, même s’il a raté son 3e essai à 176 kg pour le record des Jeux.
On pourrait en dire autant pour le néophyte Yovin Gyadin chez les 94 kg. Le Mauricien peut cependant se vanter de terminer ses Jeux avec trois médailles d’argent au cou. Le monstre sacré qu’est Steven Baccus, qui est non seulement puissant mais qui dispose aussi du métier, a écrasé la compétition à l’arraché avec une barre de 120 kg, alors que les autres dont Gyadin faisaient du 105 kg. À l’épaule-jeté, ce fut encore plus grave. Gyadin a pu soulever une barre de 131 kg tandis que Baccus au départ a réussi 150 kg.
Aucune comparaison n’est effectivement possible et le président de la Fédération mauricienne d’haltérophilie restait perdu dans ses calculs dans la salle de conférences où se tenait la compétition. Entre-temps, c’est une grosse satisfaction pour le jeune Shezad Nandoo qui était à ses premiers Jeux. En décrochant deux médailles d’argent et une de bronze, il s’est permis le luxe de battre, non sans trop de peine, le Seychellois Frank Accroche à l’épaulé-jeté et au total olympique.
La compétition terminée, Maurice a beaucoup de leçons à tirer de ces Jeux.

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