HALTÉROPHILIE : Une médaille pour renverser la hiérarchie

L’haltérophilie mauricienne pourrait bien vivre un moment historique à Glasgow. En dépit des apparences, deux de ses quatre représentants pourraient renverser la hiérarchie mondiale pour monter sur le podium. C’est le cas de Roilya Ranaivosoa (-58 kg) et Jonathan Coret (-56 kg), tous deux arborant à quelques jours de leur concours un excellent état de forme.
Pour préserver ses chances d’accrocher une médaille, Roilya Ranaivosoa a décidé de baisser de catégorie, passant de -69 kg à -58 kg, tout en conservant sa puissance musculaire intrinsèque à la catégorie supérieure tant à l’arraché qu’à l’épaulé-jeté. Ses deux mois et demi de stage de préparation intensive passés en Roumanie (mi avril- fin juin) lui ont du reste permis de s’habituer à sa nouvelle catégorie tout en obtenant des résultats probants.
« En Roumanie, j’ai soulevé à l’entraînement les mêmes charges que je soulève en -69 kg. J’espère donc pouvoir en faire autant, voire mieux à Glasgow. C’est sûr que j’y vais pour être médaillée », lance-t-elle toutefois avec une certaine réserve, ne voulant pas vendre la peau de l’ours trop vite. « Mes adversaires peuvent aussi avoir opté pour la même stratégie… J’attends d’être sur place pour le découvrir. Il faudra tout simplement être forte dans la tête pour assurer tous mes six essais dans les deux mouvements. »
La représentante mauricienne sera en action le 27 juillet. Seule une Nigériane serait, selon elle, au-dessus du lot en -58 kg. Autant dire que la lutte sera ouverte pour les deux places restantes du podium. « Il faut simplement y croire et rester positive et se concentrer, car tout le monde vise le podium. »
Jonathan Coret, de son côté, sera en action le 24 juillet, soit au lendemain même de l’ouverture des Jeux. Le président de la fédération mauricienne, Poorun Bhollah, le voit bien arracher une médaille en -56 kg. « Il se situe actuellement parmi les 5-6 premiers de sa catégorie. Mais alors que les meilleurs vont s’affronter au sommet pour conquérir les trois places du podium, ils risquent d’y laisser des plumes, comme cela arrive souvent. Et ce sont toujours ceux-là classés non loin des meilleurs qui en profitent pour émerger », explique-t-il. Jonathan Coret avait terminé 8e de sa catégorie à New Delhi en 2010.
Les deux autres représentants mauriciens sont Shalinee Valaydon (+75 kg) et Cédric Coret (-77 kg). Tout comme Roilya Ranaivosoa, Shalinee Valaydon, 28 ans, a eu elle aussi l’occasion d’intensifier sa préparation durant la même période à l’étranger. Elle a passé trois mois au centre d’entraînement olympique de Colorado Springs aux États-Unis, en compagnie des meilleurs athlètes américains de la spécialité. « J’ai beaucoup appris durant ces trois mois où j’ai côtoyé les athlètes de l’équipe A et des champions des États-Unis. Mais ce centre accueille aussi des sportifs de très haut niveau et très célèbres tels le nageur américain Michaël Phelps (multiple champion olympique) », raconte-t-elle.
Un mois et demi après son arrivée au centre olympique, Shalinee Valaydon dit avoir repoussé plus loin ses limites en passant de 96 kg à 100 kg à l’arrachée et de 116 kg à 120 kg à l’épaulé-jeté, ce qui sont à la fois synonymes de qualification pour Glasgow et de nouvelles marques personnelles.
12e à Melbourne en 2006, puis 8e en 2010 à New Delhi, toujours en +75 kg, elle aura à coeur de faire mieux cette fois. Les pays tels l’Inde, la Malaisie et d’autres à l’instar de l’Australie, des îles Samoa, de l’Afrique du Sud et de l’Égypte sont considérés comme des poids lourds de la discipline.
La délégation mauricienne
Haltérophiles : Jonathan Coret, Cédric Coret, Roliya Ranaivosoa et Shalinee Valaydon. Ravi Bhollah (entraîneur)
Dirigeant : Iswar Boolka

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