HIER APRÈS-MIDI : Richelieu sous les eaux

Cité Richelieu et ses alentours ont été gravement touchées par les pluies diluviennes d’hier après-midi. Même si aucun blessé n’est à déplorer, les dégâts matériaux sont conséquents. Les maisons de plus d’une quinzaine de familles ont été complètement inondées et certaines ont quasiment tout perdu.
Taiji Samynaden, 33 ans, employé dans une compagnie privée, a eu le choc de sa vie en rentrant de son travail hier après-midi. L’eau boueuse avait complètement recouvert les rues menant à Cité Richelieu tandis que les cours et devantures de plusieurs maisons avaient été envahies. « Kouma monn ariv kot mwa monn finn trouv mo baraz kraze net avec dilo pe rentré partou kote. Monn koumans panike parski mo kone sa ler-la mo gramer abitie tousel lakaz. Me erezman tou dimounn ti finn déjà évacué », racontait-il au Mauricien hier soir, encore sous le choc.
La furie des eaux n’aura pas épargné les meubles, équipements, appareils électroménagers et autres effets personnels de Taiji Samynaden. Le premier constat du jeune homme en ouvrant la porte principale de sa maison sera des plus accablant. « Monn trouv tou mo bann zafer pe floté pe alé. Dilo finn arrivé la moitié larmwar. Sofa ki nou fi fek asté ek pankor fini peye finn kouver net ar labou ». Cet habitant de Cité Richelieu relève également des dégâts à son four à micro-ondes, sa machine à laver et plusieurs ventilateurs.
Taiji Samynaden et ses proches ont oeuvré jusqu’à fort tard hier soir pour évacuer l’eau boueuse de leur domicile. Ils ont ensuite dû dormir à même le sol, leurs lits et matelas étant inutilisables. « Nounn bizin mett drap emba pou dormi mais pa finn mem kapav gagne somey. La tet pe fatigue are sa problem la. Nou nepli kone kouma nou pou fer. Depi plizier banane mo ress dan sa landrwa-la ek se premie fwa ki mo trouv otant dilo finn noye partout. Zame pa pou kapav blyer sa 27 novam-là », nous raconte Taiji Samynaden, contacté par téléphone ce matin. La famille Samynaden et d’autres habitants de Cité Richelieu, sont par ailleurs remontés contre les sapeurs-pompiers, leurs appels au secours au plus fort des inondations hier après-midi étant restés vains.

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