HIPPISME (STEVE RAILTON) : Pour un rapport sur l’évaluation des courses

Le Mauritius Turf Club a enregistré la venue de l’Australien Steve Railton, Stipendiary Steward et Secrétaire du Licencing Committee du Hong Kong Jockey Club. Une visite pour effectuer une évaluation de ce qui se fait à Maurice.
Le MTC se veut être à la pointe en manière d’organisation des courses et il va sans dire que l’expertise de Steve Railton sera d’un certain apport dans l’amélioration de tout ce qui touche à la compétition, surtout du côté de la chambre des Racing Stewards.
C’est le président Jeenarain Soobagrah, entouré de Benoît Halbwachs, Stéphane de Chalain, Samraj Mahadia et Shan Ip Ting Wah, qui a présenté l’Australien à la presse. Steve Railton est d’origine est précédé d’une expérience de plus de trente années dans le domaine. Il commence sa carrière en 1974 à Queensland avant d’agir comme chairman du panel des Racing Stewards à Brisbane pendant sept années.
Il s’est joint au board de Sydney en 2003 et a agi en tant que Deputy Chairman sous Ray Murrihy en 2006. Il est depuis 2009 à Hong Kong pour suivre les traces de cinq autres Autraliens, Jamie Stier, John Schreck, Martin Knibbs, Kim Kelly et Philip Dingwall qui ont été employés par le HKJC depuis 1995.
Steve Railton s’est dit impressionné par la popularité des courses à Maurice, tant au niveau du public que par les médias. Il a fait un parallèle entre Maurice et Hong Kong, et a trouvé que les courses locales sont au stade où elles étaient à Hong Kong au cours des années 1980, avant la construction de l’hippodrome de Sha Tin.
La comparaison s’arrête là car, depuis, Hong Kong est devenu un des plus grands centres hippiques au monde et le Hong Kong Jockey Club brasse $ 1,4 milliard par journée, avec dix courses par journée et 83 journées par saison. Sept millions de personnes y jouent aux courses. Il n’y a pas de bookmakers et c’est le HKJC qui est la seule entité à offrir des paris. Ce qui fait qu’il engrange un « massive amount of money », alors que tel n’est pas le cas à Maurice.
Le jeu est supervisé à travers un circuit informatique par le jockey club, alors qu’une entité gouvernementale travaille indépendamment de son côté. Il existe aussi un département de sécurité qui travaille de concert avec la police. La mission de Steve Railton est de voir comment les choses sont faites dans le domaine et apporter son expertise pour des recommandations et avis pour l’avenir.
Il est à Maurice depuis mardi et a eu l’occasion de visionner quelques films de course, et d’avoir accès à tout ce qui touche à la sécurité des chevaux et au contrôle antidopage. Le gros de son travail commence demain, jour de la Coupe d’Or, où il aura l’occasion de constater de visu et d’ouvrir grand ses oreilles avant de voir s’il y a lieu de faire des recommandations ou donner un avis quelconque pour l’avancement de la chose hippique.
Commentant le système de Demerit Points, Steve Railton a trouvé qu’il n’a pas sa raison d’être à Hong Kong dans le sens où il existe un Licencing Committee qui peut donner son avis au cas où des jockeys se retrouvaient à la faute trop souvent. Il dit que le Mauritius Turf Club est affilié à la Fédération internationale des autorités hippiques et ses Rules Of Racing prévoient des sanctions.
Aussi, à Hong Kong, c’est le jockey club qui emploie tous les jockeys et bears all the costs. Ce qui est assez coûteux. Le jockey club vielle par ailleurs à l’après-course des jockeys et contribue énormément à travers des oeuvres charitables.
24 jockeys exercent à Hong Kong, 12 cavaliers locaux et 12 étrangers. Les entraîneurs sont au nombre de 24, soit 10 étrangers et 14 locaux. Le board des Racing Stewards est composé de sept Stipes, trois étrangers et quatre locaux. Le pays possède une académie et les apprentis sont dépêchés à l’étranger pour acquérir de l’expérience et reviennent après avoir monté entre 200 et 400 courses.
En ce qu’il s’agit des jockeys étrangers, n’importe qui peut faire une demande. Son cas est examiné avant que le droit de monter lui soit accorder. Les permis varient selon les cas. Ils peuvent être de deux, trois, six mois ou même être permanents. Un jockey ne peut monter plus de 40% des chevaux d’un seul entraîneur.
L’occasion a aussi été saisie pour parler du Mauricien Karis Teetan, qui connaît un bon parcours. Steve Railton dira que celui-ci possède des qualités indéniables, mais qu’il doit encore progresser à certains niveaux. Mais comme il est encore jeune, Teetan devrait se tirer d’affaire.
Steve Railton déposera un rapport à la suite de son constat et a déclaré que c’est au MTC de juger s’il le rendra public, une chose que s’est promis de faire le président Soobagrah.

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