HOMMAGE : Geneviève Bérenger, une grande dame de coeur

Da pour ses petits-enfants, petit nom que lui avait donné Pascale son premier petit-enfant et que nous, ses petits et arrière-petits-enfants, avons tous adopté naturellement, Marraine pour les militants, elle était avant tout d’un courage infini.
Elle a donné à ses enfants Marie-Claire, Annette et Polo l’amour inconditionnel et a créé une famille fusionnelle.
Passionnée de lecture et de politique, elle avait l’esprit vif, avant-gardiste et une ouverture d’esprit exceptionnelle.
Elle a toujours su garder son sens de l’humour hors du commun et surprenant ainsi que son esprit jeune.
C’était aussi une grande couturière qui travaillait toute l’année pour pouvoir payer un billet retour à son fils qui étudiait en Angleterre.
Elle a tricoté la layette pour tous ses petits-enfants Pascale, Fanny, Delphine, Emmanuel, Jérôme, Julie et Joanna et pour plusieurs de ses arrière-petits-enfants.
Dotée d’un esprit brillant, elle excellait déjà dès son plus jeune âge à l’école en remportant tous les prix et concours possibles jusqu’à même être Lauréate de Maurice. Mais étant une femme elle ne put bénéficier de la bourse pour poursuivre ses études, ce qu’elle regretta longtemps.
Elle disait d’ailleurs que, nous les femmes, on était d’abord la fille de, puis la femme de et enfin la mère de…
Da ne faisait rien avec demi-mesure. Tout ce qu’elle faisait, elle le faisait avec passion : elle aimait avec passion tout comme elle détestait avec passion !
Une dame de coeur qui mit sa passion sans mesure et son courage extraordinaire au service des militants dans les années 70. En vrai soldat lalit militant elle a su faire face à de nombreux cyclones sans jamais baisser la tête.
Militante de la première heure, c’est elle qui organisait les réunions clandestines quand Polo était en prison. Lorsque la RIOT venait pour les arrêter elle se sauvait avec les militants pour se cacher avec eux dans le canal. C’est de cette époque qu’elle a acquis son surnom de Marraine.
Elle allait même jusqu’à sortir de sa maison lorsque celle-ci était attaquée à coups de cocktails Molotov et il fallait la retenir de force.
Elle était de tous les meetings et évènements politiques. Quand elle ne put plus assister aux meetings, Maman les lui faisait écouter de son portable jusqu’au jour où elle ne pouvait plus entendre.
Elle a mené une vie de combats et de sacrifices personnels, toujours engagée pour des causes justes et pour ceux qu’elle aimait tant.
Aujourd’hui elle est partie mais la lutte continue et son exemple de courage et d’amour restera profondément ancré en nous tous.
Da, nous avons beaucoup appris de toi et tu resteras toujours dans nos Coeurs, dans tous les sens du mot.
Vous qui êtes ici aujourd’hui pour dire au revoir à Da ou Marraine, ne soyez pas triste ; bien au contraire, réjouissez-vous de l’avoir connue.

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