HOMMAGE À LADY MARY DAVID : Un patrimoine affectueusement conservé

Le spectacle commence par le récit du parcours de Lady Mary David représenté par des photos d’elle et des images d’époque projetées sur un écran. On la voit, émouvante, une bougie à la main, dans un des extraits de “The night shadow” (ou “La Sonnambula”, 1946) de George Balanchine. Cette bougie qu’elle tient est très symbolique, représentant ce patrimoine qu’elle a transmis de génération en génération. Non moins émouvante est le moment où Jane David arrive sur scène tenant dans ses mains une bougie comme un legs précieux qui lui est confié. Elle enchaîne dans le rôle de La somnanbule. Ce ballet de ce chorégraphe majeur du XXe siècle est plein de poésie. La musique devient visuelle, la danse épurée. Jane David s’y révèle pleine de délicatesse dans ce ballet qui relate la rencontre attendrie, lors d’une fête galante, d’un poète et d’une somnambule dans un manoir au XIXème siècle. Dénoncé par une coquette jalouse d’avoir été délaissée, le poète est tué par l’époux de la belle endormie.
Au premier acte, le spectateur assiste à différents tableaux sans qu’il n’y ait vraiment de continuité. Les élèves de la David Academy of Dancing défilent les uns après les autres pour “The Dream”, “Hope”, “Sheen”, chorégraphiées par Teresa David, chacun s’emparant d’un rôle ou racontant une histoire avec une belle assurance.
Un petit clin d’oeil ensuite au tableau III de Don Quichotte — un ballet de Marius Petipa qui se focalise sur l’épisode du mariage de Basile et Kitri  — exécuté à merveille à grands pas de deux avant de poursuivre avec des extraits de “Coppélia”, ballet d’Arthur Saint-Léon. La justesse des chorégraphies, la beauté des costumes de Ginette Laviolette, Lydwine Emmamally, Gilbert Fidèle et Véronique Pompon ont enchanté les spectateurs. Pour les élèves, c’est la concrétisation des années de rigueur et de dur labeur. Comme Danika Atchia (ndlr: Miss Mauritius 2015), magnifique dans le rôle de Swanhilda dans “Coppélia”.
Teresa David donne ensuite sa vision de la chorégraphie d’Arthur Saint-Léon qui introduisit une csardas (danse folklorique traditionelle hongroise) dans “Coppélia”(ballet du premier acte).
Après un intermède de 15 minutes, le spectacle reprend avec d’autres chorégraphies de Teresa David et de sa soeur aînée Jane David Tonta avant de terminer comme il a commencé, c’est-à-dire symboliquement avec le “Dying Swan”— “La Mort du cygne” de Mikhail Fokine pour la plus grande joie du public. Ce ballet avait été créé en 1907 pour Anna Pavlova, inspiré du “Cygne”, treizième mouvement du “Carnaval des animaux” de Camille Saint-Saëns.

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