Hôpitaux : le département de médecine nucléaire veut du renfort

  • Ce service unique, offert à l’hôpital de Rose-Belle, sera rehaussé avec l’entrée en opération du Cancer Hospital.

L’unité de la médecine nucléaire du service de santé public a été lancée en 2001. Elle joue un rôle important dans le diagnostic et le traitement de certaines maladies comme le cancer, les troubles cardiovasculaires ou l’ostéoporose. Toutefois, ce département ne compte que quatre techniciens à ce jour. Des recommandations pour le recrutement de quatre nouveaux techniciens n’ont pas encore été appliquées. Le syndicat attire l’attention sur l’urgence de la situation, avec l’entrée en opération prochaine de l’ex-clinique MedPoint, dédiée au traitement du cancer.

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Une rencontre en ce sens a eu lieu avec le Senior Chief Executive (SCE) de la Santé cette semaine. Pour Radakrishna Sadien, les services offerts par ce département de la médecine nucléaire est « unique à Maurice ». Même les grandes cliniques privées ne disposent pas d’appareils et de soins aussi sophistiqués. Ce qui explique qu’avec le temps, cette unité, située à l’hôpital Nehru de Rose-Belle, s’est retrouvée avec un nombre grandissant de patients. Elle est ainsi passée de quelque 300 patients par an à ses débuts à 1 600 à 1 700 patients par an de nos jours. Toutefois, le département ne compte que quatre techniciens, dont un sénior. Un médecin formé en médecine nucléaire, un radiochimiste ainsi qu’un physicien nucléaire sont attachés au département. La nécessité de renforcer le personnel se fait aujourd’hui ressentir.

D’autant que c’est un département de haute technologie qui requiert des compétences appropriées. « C’est pour cela que nous réclamons le recrutement de nouveaux techniciens, puisque cela prendra du temps pour les former. Avec le Cancer Hospital qui entrera bientôt en opération, la nécessité se fera encore plus sentir. Autant donc s’y prendre tôt. » Le nouvel hôpital spécialisé pour le traitement des cancers (ex-MedPoint) comprendra des appareils de dernière technologie encore plus poussés que ceux de Rose-Belle.

Lors de la rencontre avec le SCE du ministère de la Santé cette semaine, l’urgence de la situation a ainsi été évoquée. Ce dernier a laissé entendre que le ministère travaille déjà sur la question et que quatre techniciens seront bientôt recrutés. L’accent a également été mis sur la sécurité des techniciens de ce département. Contrairement aux radiologues, ils n’ont pas droit à la “risk allowance”, et ce en dépit du fait qu’ils manipulent des éléments radioactifs. Une structure pour ce département est également réclamée.

Le syndicat met également l’accent sur l’importance de ce département dans le service de santé public. « La technologie utilisée permet de détecter des cancers précoces, des maladies cardiaques, rénales, du foie et de la thyroïde, entre autres. Elle permet de donner un diagnostic précis afi n que le médecin puisse prévoir le traitement approprié. Des fois, les médecins peuvent donner un traitement qui ne marche pas parce qu’ils ne connaissent pas l’état d’avancée de la maladie chez le patient. Avec les appareils comme les Gamma Camera Scanner, on peut avoir une meilleure idée de l’état du patient. » De plus, souligne-t-on, le département a fait ses preuves en remportant le trophée du Customer Care au Civil Service Excellence Award.

De même, un de ses techniciens a été primé sur le plan international en 2017. Le personnel du département bénéficie également de formations régulières sponsorisées par l’Agence internationale de l’énergie atomique

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