HORSEPOWER SAGA : 2 courtierspour la vente de la BMW

L’audition Under Warning du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ashit Gungah, au sujet de la BMW G 717 dans le cadre de l’enquête de la Criminal Investigation Division (CID) Metropolitan (North) au sujet des Horsepower Certificates fabriqués est loin de clore ce chapitre. Officiellement, deux courtiers sont engagés dans la vente de la grosse cylindrée du ministre vers la fin de 2010 et jusqu’ici l’escouade de la CID de Port-Louis, menée conjointement par le surintendant Daniel Monvoisin et l’assistant surintendant de police, l’ASP Hector Tuyau, n’a pu consigner la version que de l’un des deux car le second se trouverait ces jours-ci à l’étranger. En attendant, le ministre Gungah ne devrait pas courir de gros risques avec son déplacement à la CID de Port-Louis Nord cet après-midi. En parallèle, la National Transport Authority (NTA) opère depuis ce matin un Desk Spécial dans les bureaux de Cassis dans le cadre de la régularisation des cas de Horsepower Certificates fabriqués et falsifiés suite à la décision du conseil des ministres de vendredi dernier.
Dès la fin de la semaine dernière, la teneur de l’audition du premier courtier aurait eu pour conséquence directe de mettre hors de cause le ministre Gungah dans l’underrating de la capacité de la BMW de 2 000 cm3 à un peu plus de 1 400 cm3 vers la fin de 2010 et au début de 2011. Ce courtier a confirmé à la police que pendant les dix premiers jours lors que le ministre de l’Industrie avait décidé de mettre en vente sa voiture, celle-ci était en sa possession.
Ce courtier a ajouté qu’à aucun moment au cours de ces dix jours, il n’a apporté de modifications au Horsepower Certificate. Subséquemment, la BMW G 717 devait  passer sous le contrôle d’un autre courtier, qui devait conclure la vente avec un dénommé Carver avec des changements dans la capacité de la voiture épinglés par la CID Metropolitan North dans le cadre de l’opération Vidange  à la NTA.
Dépendant de la version des faits et des éléments de réponse aux interrogations des enquêteurs de la police, le ministre Gungah pourra quitter les lieux avec une contravention pour infraction de « Failing to Report » à la NTA la vente de sa BMW en 2010/2011 car ne c’est que tout récemment avec du papier à en-tête du ministère de l’Industrie et du Commerce qu’il a informé les autorités de cette vente.
Entre-temps, l’enquête policière restera en suspens car l’interrogatoire du principal suspect, soit le second courtier, devra être complété. La CID Metropolitan North pourra approcher incessamment le Passport and Immigration Office en vue de loger un Notice of Arrest on Arrival contre ce suspect, qui avait conclu la vente de la BMW G 717 avec le dénommé Carver.
D’autre part, avec la décision de régulariser les cas des propriétaires des voitures avec des Horsepower Certificates falsifiés, la NTA a mis en place un Special Desk dans les bureaux administratifs. À ce matin, pour les deux premières heures d’ouverture, plus d’une centaine de cas avaient été rapportés officiellement avec le nombre grandissant au fil des jours car selon les milieux proches de la CID Metropolitan North, les cas de falsification dépasseraient facilement la barre des 3 000.
Les procédures établies pour la régularisation prévoient que les propriétaires des voitures suspectes doivent donner des Statements sur les circonstances de leurs problèmes. En même temps, ils obtiendront un rendez-vous pour le contrôle des véhicules, qui se fera exclusivement au centre de Fitness de Plaine-Lauzun le week-end pour éviter tout embouteillage. Après examen, ils obtiendront un document portant sur les modifications à être apportés au Horsepower Certificate, qui devront être subséquemment enregistrées dans les fiches de la NTA contre les paiements nécessaires.
« Les cas où des fraudes ont été commises seront référés à la police pour les besoins d’enquête », a confirmé à la mi-journée le commissaire à la NTA, Ritvik Reesaul. La formule de régularisation sous la Horsepower Saga épargnera aux propriétaires toute saisie de voitures et probablement  le traumatisme des charges provisoires avec comparution devant le tribunal et versement de cautions pour la liberté provisoire…

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