HORTITHÉRAPIE – OPEN MIND : « Un premier pas pour ceux ayant difficile d’interagir avec les autres »

Un jardin peut soigner. On attribue en effet à l’hortithérapie plusieurs bienfaits, comme le développement de la motricité, la réinsertion sociale, la stimulation des sens et l’apaisement psychique. C’est ce à quoi a recours l’Ong Open Mind, qui vient en aide aux enfants, adolescents et adultes souffrant de troubles psychologiques. Selon la coordinatrice, Marylène François, l’horticulture « constitue un premier pas pour ceux ayant difficile d’interagir avec les autres ».
Quand un individu a perdu ses repères – que ce soit suite à une maladie, une hospitalisation ou après avoir vécu un parcours social difficile –, il a tendance à se refermer sur lui-même. Or, on prête à l’horticulture la vertu de réhabiliter la personne fragilisée, de l’aider à redécouvrir la patience et l’enthousiasme tout en lui permettant de socialiser à nouveau. Convaincu de ces bienfaits, le centre Open Mind a adopté cette approche depuis plusieurs années déjà pour le progrès de ses membres.
« Quand l’horticulture, à travers l’agriculture bio à Open Mind, est employée dans le but de créer un lien avec des personnes en détresse psychologique, autrement dit en thérapie, elle devient un concept : l’hortithérapie. À travers des ateliers de jardinage simple et d’activités connexes (compostage, taille, mélange de terreau adapté, etc.), la personne apprend en douceur à maîtriser le processus naturel du développement de son milieu vert », explique Marylène François, coordinatrice de l’Ong. Cette méthode, selon elle, porte ses fruits depuis plusieurs années chez ceux suivis par Open Mind. Elle élabore : « Une plante, ce n’est pas menaçant et ce n’est pas inerte. C’est un premier pas pour ceux qui ont de la difficulté à entrer en relation avec les autres. » Elle estime que l’horticulture est un moyen d’encourager les participants à plus d’ouverture vers les autres et vers le monde. « L’action de prendre soin d’un être vivant, en voyant les résultats concrets d’une bonne prise en main lorsque la plante grandit et se développe, est valorisante pour le participant. »
L’Ong a d’ailleurs organisé récemment à son centre, à Verdun, un “Volunteer Day” en vue d’inviter le public à participer à son activité d’hortithérapie. Ceux-ci, pioches en main, ont pu aider l’Ong à préparer la terre et à planter. Une journée qui a par ailleurs permis de sensibiliser sur les bienfaits du jardinage.

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