Hôtellerie – Performance : Les profits de NMH en baisse de 25,5% sur neuf mois

Gilbert Espitalier-Noël, CEO, prévoit « une hausse des coûts d’opération » avec l’adoption du Workers Rights Bill

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À quelques semaines de la fin de son exercice financier (30 septembre), le groupe New Mauritius Hotels enregistre une chute de 25,5% de ses profits, qui passent de Rs 467,6 millions (période correspondante du précédent exercice) à Rs 348,5 millions pour les neuf mois à juin dernier. Cette baisse de profitabilité s’explique principalement par les faibles ventes immobilières au Royal Palm Marrakech (Rs 112,9 millions), comparé à Rs 466,2 millions au précédent exercice. D’autre part, des craintes sont exprimées par rapport aux répercussions du Workers’ Rights Bill sur les coûts d’opération.

Ce chiffre d’affaires inférieur réalisé à l’item “property” se voit d’ailleurs également nettement dans le bilan financier sur le trimestre se terminant au 30 juin dernier, avec des ventes de Rs 545 000 seulement, comparé à Rs 263,9 millions pour le trimestre correspondant à l’année dernière. Dans un communiqué, le groupe explique que le chiffre d’affaires du segment immobilier au Maroc est en baisse en raison du lancement récent de la phase 2 du développement immobilier à Marrakech. « The property segment posted a very low turnover due to the fact that no sales were yet recorded in the newly launched phase 2 in Marrakech », indique-t-on. Par ailleurs, on aura noté les pertes opérationnelles des compagnies associées (Rs 18,4 millions sur neuf mois), comparé à des profits de Rs 4,4 millions au précédent exercice.

Au 30 juin, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires en légère baisse de Rs 7,7 milliards, contre Rs 8,2 milliards l’année dernière. Commentant la restructuration du groupe, la direction de NMH précise que durant la “special meeting of shareholders”, prévue le 10 septembre, sera mis au vote le “reduction in the stated capital of NMH”.
« If approved, this resolution will result in the shareholders of NMH receiving one share of Semaris for every ordinary share held in NMH. Further information on this transaction and on the business plan of Semaris will be made available in an admission document to be circulated upon regulatory approval. The separation of the property development activities of Semaris from the core historical hotel activities of NMH should enable a better focus of management on each activity and allow for a clearer reading of the Group’s performance », a-t-il été mentionné.

Par ailleurs, NMH souligne que la séparation des entités hôtelière et immobilière du groupe, si elle est approuvée, devrait impacter « positivement » sur les résultats du groupe pour le reste de son année financière, qui se termine le 30 septembre.
Notons aussi que le taux d’occupation des hôtels est en progression à 68%, comparativement à 66% pour la période correspondante en 2018. Au terme du troisième trimestre de l’année financière de NMH, les hôtels du groupe à Maurice affichaient une performance comparable à l’année dernière. Au Maroc, le Fairmont Royal Palm Marrakech connaît maintenait sa progression. L’hôtel continue d’enregistrer des résultats en nette amélioration.

Concernant le dernier trimestre de l’année financière (juillet-septembre dernier), NMH s’attend à une progression du chiffre d’affaires venant des opérations hôtelières à Maurice et au Maroc, par rapport à 2018. D’autre part, NMH dit suivre avec « beaucoup d’attention » les débats autour du Workers’ Rights Bill, « compte tenu des répercussions importantes que ce projet de loi pourrait avoir sur le secteur touristique. »

Gilbert Espitalier-Noël, CEO de NMH, explique que « l’hôtellerie accueille et s’occupe du bien-être de ses clients 7 jours sur 7, 24h/24, avec une saisonnalité importante ». Et d’ajouter : « Les effets combinés de la nouvelle définition d’un “worker” comme étant un employé dont le salaire irait jusqu’à Rs 50 000 au lieu de Rs 30 000, des heures supplémentaires calculées à la journée, du 15% de “Night Shift Allowance”, du doublement du nombre de “Vacation Leaves” (passant de tous les 10 ans à tous les 5 ans) et des restrictions imposées sur les contrats à durée déterminée (CDD) augmenteront considérablement les coûts d’opération. »

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