HREU—ASHOK SUBRON: « L’attitude du management du Sofitel est dictatoriale »

Dans le cadre du litige opposant la Hotels and Restaurant Employees Union (HREU) au Sofitel Mauritius Imperial Resort and Spa/Richsand Hotel, Ashok Subron, négociateur de la HREU, a annoncé lors d’une rencontre avec la presse qu’il a adressé une lettre à Honita Purryag, vice-présidente de la Commission For Conciliation and Mediation (CCM) pour parler des problèmes des employés de l’hôtel Sofitel. « Il faut qu’il y ait une meilleure distribution de la richesse et l’amélioration des conditions de travail », dit-il.
Rappelons qu’il y a un an, la HREU avait enclenché des procédures pour qu’il y ait un dialogue portant sur les négociations sous la Employment Relations Act pour une révision salariale et de meilleures conditions de travail. Mais, le management du Sofitel Mauritius Imperial Resort and Spa/Richsand Hotel y est resté insensible. Selon Jean-Yves Chavrimootoo de la GWF, « patronat fine refuse participe dans Commission For Conciliation and Mediation (CCM) ». « Dans Commission for Conciliation and mediation nu fine essaye dépi plusieurs mois trouv enn accord mais li sans issue. Le patronat refuse de coopérer d’où ce litige entre les Hotels and Restaurants Employees Union (HREU) et le Sofitel Mauritius Imperial Resort and Spa/Richsand Hotel. » Jean-Yves Chavrimootoo est d’avis que les syndicats sont au bout du rouleau et que la situation est devenue « un deadlock. C’est inquiétant de voir la manière dont le management gère les relations industrielles au Sofitel. Ils mettent des pressions sur les employés pour qu’ils ne soient affiliés à aucun syndicat. Nous avons des doléances à ce sujet et nous allons décider prochainement de la marche à suivre. » Il soutient qu’une femme qui a pris trois mois de congé sans solde a constaté à son retour qu’elle n’est plus affiliée au syndicat. « C’est une stratégie pour évincer tous ceux qui veulent être membres de la HREU. Une dizaine de personnes ont quitté le syndicat sur un vulgaire chantage et cette situation est intolérable. »
Dans sa lettre, Ashok Subron soutient : « Since no agreement has been reached after 90 days, plus the extended period agreed by the union, from your reception of the labour dispute under section 64, the union is no more agreeable to further extend the period of mediation and conciliation at the Commission. We are therefore calling on you as Vice-President Of the Commission to submit a report, together with your recommendations if any, to the parties, strictly in accordance with section 69 (5) (a) and (b) of the Employments Relations Act. We are awaiting your official report in order to decide on any further legal procedures as stipulated in law to address the labour dispute. »
Sur ce point, le négociateur de la HREU demande à Honita Purryag d’agir selon les provisions de la loi qui stipule que s’il n’y a aucun consensus dans un délai de 90 jours, les parties concernées, travailleurs et syndicalistes, ont le droit de rejeter l’accord établi par la CCM. Ashok Subron accuse le management du Sofitel « d’attitude qui démontre une arrogance et un ton dictatorial ». Si Honita Purryag rend son rapport dans un délai de quatorze jours, dit-il, le Sofitel Mauritius Imperial Resort and Spa/Richsand Hotel sera face à deux possibilités. « Zot capav conjointement avek l’employé refer litige employment relation tribunal arbitrage ou déclencher les procédures pour une grève illimitée sous l’Employment Relation Act. C’est à l’employé de choisir ce qui lui convient le mieux. L’option travayer pu choisir laisse le choix démocratique aux travailleurs. Nous laissons Mme Purryag faire son travail en toute indépendance car pour nous le pays ne peut pas être dicté uniquement par ceux qui ont de l’argent. Les travailleurs doivent être traités dans la dignité. »
Ashok Subron évoque aussi l’installation des caméras au Sofitel qui, dit-il, « sont placées illégalement pour surveiller tous les mouvements des employés. Nou pe dir ki disposition data protection act pane respecté. Caméra sé enn arme de surveillance anti travayer. La possibilité d’une grève existe. Ce n’est qu’après la publication du rapport que les travailleurs décideront de la marche à suivre. »
Auparavant, une minute de silence a été observée pour les grévistes cleaners qui militent pour un salaire décent.

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