ICAC – Blanchiment d’argent : Une proche de « La Tête » interrogée pendant six heures

L’Independent Commis- sion against Corruption (ICAC) a monté une opération rue Lenepveu, Vallée- Pitot, aux petites heures du matin vendredi, chez Bibi Razia Rajbusseea. Cette dernière, dont le nom est mentionné dans le dernier paragraphe du rapport de la commission d’enquête sur la drogue, est parentée avec le trafiquant de drogue Siddick Omar Saib, alias « La Tête ». Les enquêteurs ont obtenu des informations à l’effet que cette ancienne femme de ménage, reconvertie en esthéticienne, et qui possède un salon de beauté, mène un train de vie luxueux et réside dans une très confortable maison. Mais la valeur de ses biens, selon eux, « ne reflète pas ses revenus ». Ils la soupçonnent de blanchir de l’argent de source douteuse.

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Lors de cette perquisition qui a nécessité l’appui des commandos de la Special Mobile Force, de la Special Supporting Unit et la police régulière, l’équipe de Navin Beekarry a saisi plusieurs documents dont des relevés bancaires et ceux ayant trait à des transactions foncières dont un terrain ache- té à hauteur de Rs 800 000. En plus, cette trentenaire possède un compte en banque où il n’y a eu que des versements. Comme certains papiers jugés « sensibles » ont été retrouvés chez elle, une source au Réduit Triangle avance qu’il faudrait plusieurs jours à la brigade anti-corruption de tout éplucher.

Bibi Razia Rajbusseea a été interrogée pendant presque six heures dans les locaux de l’ICAC où elle a insisté que toutes ses transactions « sont en règle ». Elle a nié travailler pour un quelconque réseau de drogue. Finalement, les enquêteurs l’ont relâchée à ce stade de l’enquête, mais ils prévoient d’autres séances d’interrogatoire dans les prochains jours.

Bibi Razia Rajbusseea avait été convoqué par la commission d’enquête sur la drogue le 10 mai 2017 pour avoir été en contact avec la détenue Jessica Leena Gentille. Elle avait nié les accusations contre elle en soutenant que c’est son époux qui a été condamné à 10 ans de pri- son pour trafic de drogue et qu’elle ne connaissait pas « l’autre personne ». L’ex-juge Lam Shang Leen et son équipe l’avaient confrontée à deux cartes Sim enregistrées à son nom, et qui ont permis d’entrer en contact avec Jessica Gentille. Elle a prétendu les avoir achetées pour sa tante qui est décédée. « There are a few names which the Commission wishes further inquiry », ont souhaité l’ex-juge Paul Lam Shang Leen et ses assesseurs dans leur rapport, tout en mentionnant le nom de Razia Rajbusseea.

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