ID CARD : Plaintes en masse à la National Human Rights Commission et à la police

Les membres de la Plateforme No to Biometric Data on ID Card seront présents demain au Jardin de La Compagnie, afin d’inciter les citoyens et les opposants à la carte d’identité biométrique de massivement loger des plaintes à la National Human Rights Commission (NHRC) et à la police.
De 9 à 19 h, les activistes seront au jardin port-louisien pour donner une nouvelle impulsion aux activités de protestation, avec la rédaction de plaintes uniformes que les contestataires pourront déposer à la NHRC. Une procession quittera le Jardin de La Compagnie à 14 h pour se rendre au bureau de la NHRC pour y déposer la totalité des plaintes signées. Une veillée nocturne est aussi prévue devant le Human Rights Corner.
L’idée de plaintes massives à la Humans Right Commission a jailli lors de la rencontre de la plateforme No to Biometric Data on ID Card samedi dernier à la salle Eddy Norton, à Rose-Hill. Avec l’aide de Me Rama Valayden, les animateurs de la plateforme seront en mesure de proposer une déposition uniforme que ceux hostiles à la carte identité biométrique pourront déposer à la Commission des Droits de l’Homme et à la police. « La Human Rights Commission a le devoir de faire une enquête à la suite de ces séries de plaintes », a fait comprendre Rama Valayden, qui défend son collègue Me Neelkanth Dulloo dans un procès en Cour suprême contre ce projet. Pour rappel, ce procès attend toujours d’être fixé.
L’objectif de ces dépositions est de faire valoir les appréhensions de ceux qui contestent la légitimité de ce projet, et s’interrogent sur l’accès aux services sociaux après la fin de validité de l’ancienne carte. Cette date a d’ailleurs été repoussée au 31 octobre au vu du nombre de Mauriciens ne s’étant pas encore enregistrés pour la nouvelle carte biométrique.
Les opposants étudient aussi la possibilité de saisir l’Equal Opportunies Commission (EOC) concernant la possibilité ou pas pour un citoyen de se porter candidat aux élections générales, la procédure voulant que la présentation de la carte d’identité soit obligatoire lors du Nomination Day.
La rencontre de samedi a été marquée par les interventions et témoignages des sympathisants du mouvement. Parmi les craintes soulevées, la reconnaissance faciale pour traquer les criminels et l’utilisation « en secret » de la base de données constituée grâce au projet d’enregistrement des citoyens avec empreintes et photos biométriques. Ceux présents se sont également exprimés sur le bien-fondé du projet Mauritius National Identity Scheme alors que le pays fait face, selon eux, à des défis bien plus importants.

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