IFRAMAC : Man Hin se joint à FleetAfrica pour la reprise

En ce début de la 22e semaine de l’écroulement de l’empire du Chairman Emeritus de BAI, Dawood Rawat, des développements sont attendus sur le front de la reprise d’Iframac et de la clinique Apollo-Bramwell. En ce qui concerne Courts, le « mood » est encore à la contestation avec l’un des fournisseurs, en l’occurrence Dragon Electronics, lançant un SOS pour le remboursement des livraisons déjà effectuées à Courts et également la mise en demeure de Courts Asia adressée au nouveau Special Administrator, Yacoob Ramtoola, au sujet du choix du consortium mené par David Isaacs à ses dépens. Entre-temps, l’émissaire du Special Administrator, Afsar Ebrahim qui a été dépêché en urgence à Malte, tente actuellement de sauver les meubles lors des discussions avec les représentants de la Malta Financial Services Authority au sujet des 48,45 % d’actions au nom de Dawood Rawat au sein de GlobalCapital plc, dont le siège se trouve dans ce pays.
Depuis hier, une importante délégation de FleetAfrica en consortium avec RHT Holdings Co. Ltd, avec à sa tête le Chief Executive Officer (CEO) Kamogelo Mmutlana, et d’autres membres de la direction, a initié des discussions avec la Financial Services Commission (FSC) et les représentants de la New Iframac Motors Ltd, société autogérée mise sur pied par les anciens employés d’Iframac. FleetAfrica, qui gère une importante flotte de véhicules en Afrique du Sud avec son siège à Johannesburg, a confirmé son intérêt pour la reprise de ce qui reste d’Iframac de Rawat, avec notamment FleetMaster.
Toutefois, à ce stade des échanges entre les éventuels partenaires, une nouvelle donne a vu le jour. Le groupe EAL Man Hin & Sons, concessionnaire de voitures de la marque Honda, s’est également joint aux discussions en vue de consolider ce partenariat. Dans cette éventualité, le principal atout est que dès le démarrage, cette nouvelle entité aura des voitures neuves à proposer sur le marché local avec en complément tout le volet de la maintenance et des services de garage des véhicules.
Les pourparlers entre FleetAfrica/RHT Holding Ltd, E. A. L. Man Hin & Sons et New Iframac Motors Ltd, sont encore à une étape préliminaire avec différentes options en discussions. D’ailleurs, la délégation sud-africaine, qui sera à Maurice jusqu’à la fin de la semaine, compte poursuivre les discussions dès aujourd’hui avec très probablement des propositions formulées. Dans un premier temps, FleetAfrica/RHT Holding a misé sur une reprise d’Iframac, avec la réembauche des employés, alliée aux mêmes salaires et conditions d’emploi. Toutefois, compte tenu de l’incorporation de la New Iframac Motors Ltd, la possibilité d’une Employee Share Option Participation a été évoquée.
Dans le camp des employés de la New Iframac Motors Ltd, l’on s’appesantit sur le fait que les principales attributions de la société autogérée doivent être préservées en tant que partenaire à part entière avec les autres concessionnaires, qui ont signifié un intérêt dans les négociations. La condition Sine Qua Non est que toute décision sur la reprise d’Iframac devra obtenir l’aval de l’assemblée générale des employés-actionnaires de la New Iframac Motors Ltd à l’avenir avec la possibilité d’une co-gestion en vue.
Du côté d’Apollo-Bramwell, l’horizon semble s’éclaircir dans le sillage de la séance de travail d’hier, présidée par le secrétaire financier, Dev Manraj. À la mi-journée, les quelque 850 employés de la clinique ont été convoqués à une assemblée où les grandes lignes de la relance d’Apollo Bramwell ont été évoquées. La confirmation du limogeage du Top Management, comprenant les hauts cadres de Bramser Services Group, devra devenir officielle. La certitude est que Swadeck Taher, Chief Executive Officer faisant partie de la bande des douze, ne fera plus partie du personnel de la clinique.
La composition du Management Steering Committee et de l’Executive Committee sera également annoncée, de même que la décision de poursuivre les négociations avec Apollo-India en vue de conclure un Management Contract pour la gestion de la clinique privée. Comme annoncé dans l’édition du Mauricien d’hier, le gouvernement a donné la garantie d’une ligne de crédits pour au moins six mois en vue de cette remise sur rails.
En dépit de la signature d’un Share Purchase Agreement pour la reprise de Courts, le statu quo semble être de mise en ce début de semaine. Certes, Courts-Asia a fait servir une mise en demeure contre le Special Administrator au sujet de cette décision. En ce début de semaine, très peu d’informations sont disponibles quant à la marche à suivre au sujet de la liste des 185 employés à être limogés.
Par contre, le groupe Dragon Electronics, un des fournisseurs d’articles électroménagers à Courts, a perdu patience devant l’absence de réactions de la part des autorités. Ce groupe affirme avoir soumis depuis avril dernier des réclamations de Rs 45 908 167 pour des livraisons effectuées. « Hélas, nous constatons que nous sommes laissés pour compte. Nous nous interrogeons sur l’application de la Companies Act. La perception est qu’il n’y a pas de transparence dans les décisions qui sont prises?; tout reste flou. Des fournisseurs de meubles ont le soutien des autorités. Mais qu’en est-il des autres fournisseurs?? Nous trouvons cela injuste et très décourageant », fait-on comprendre du côté de Dragon Electronics, qui emploie plus de 150 personnes. La possibilité d’un recours à la justice est actuellement envisagée.

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