Importation de bétail : bras de fer entre les bouchers et la MMA

Un bras de fer est engagé entre la Mauritius Meat Authority (MMA) et la Mauritius Butchers Association. Les bouchers déplorent en effet que le ministère de l’Agro-industrie ait établi, « uniquement pour nous », des conditions sur l’importation des animaux alors que « la MMA est exemptée de toutes conditions ».

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La communauté des bouchers ne cache pas son mécontentement face à la discrimination dont elle estime être victime. Akram Mauthoor, de la Mauritius Butchers Association, explique ainsi que le ministère de l’Agro-industrie a imposé plusieurs conditions aux bouchers de Maurice concernant l’importation de bétail de Rodrigues. « Nous campons toujours sur notre position. Le délai de cinq jours après l’importation pour l’abattage du bétail est inacceptable. Nous subissons d’énormes pertes », dit-il. Et d’ajouter : « Les conditions imposées sur les bouchers sont inconcevables. Maintenant, nous avons appris que les bouchers n’ont droit qu’à l’importation de taureaux seulement. Nous n’avons pas le droit d’importer de cabris, de boucs ou encore de moutons. Pourtant, la MMA en importe et les nourrit pendant deux mois avant qu’ils ne soient abattus. »

Akram Mauthoor indique que le ministère de l’Agro-industrie et la MMA « rendent la vie difficile aux bouchers » et que ces conditions risquent de « bouleverser » leur métier. Sollicité pour une réaction, le directeur de la MMA, Rajesh Daumoo, explique qu’il « n’y a aucune condition qui empêche les bouchers d’importer des cabris ». En revanche, dit-il, il n’y a pas de place à l’abattoir pour les garder. « Nous n’avons jamais interdit aux bouchers d’importer des cabris, mais nous leur avons fait comprendre que nous ne disposons pas de suffisamment de place à la MMA pour les garder. En ce qui concerne les importations, nous n’importons que des cabris, en sus des animaux locaux élevés dans l’enceinte de la MMA. Ce que les bouchers veulent, c’est de bénéficier des mêmes conditions qui ne sont jusqu’ici réservées qu’à la MMA », explique Rajesh Daumoo.

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