INCENDIE CRIMINEL: L’alibi des suspects cités par Harish Boodhoo confirmé par la police

Dans le cadre de l’enquête judiciaire instituée par le Directeur des poursuites publiques (DPP), concernant l’incendie survenu le 1er mars 2011 au domicile d’Harish Boodhoo, huit policiers ont été entendus mercredi. Il en découle que la police n’a trouvé aucune preuve pouvant lier les suspects cités à cet incendie qui avait consumé les deux véhicules au domicile d’Harish Boodhoo.
L’enquête judiciaire présidée par le magistrat Kevin Moorghen s’est poursuivie mercredi avec l’audition des officiers qui étaient en charge de l’enquête. En premier lieu, l’inspecteur Kowlessur, posté à la CID de Phoenix au moment des faits, devait indiquer qu’il avait interrogé quelques suspects cités par Harish Boodhoo, mais que ces derniers avaient un alibi qui avait été confirmé par la police. Après cela, aucun autre interrogatoire n’avait été effectué. C’était ainsi le cas des autres suspects cités par Harish Boodhoo qui avaient été interrogés par la police dans le cadre de cette affaire.
Le sergent Jean Joyce Roussety, du CCID, a pour sa part soutenu en cour qu’il avait été chargé du dossier d’enquête après que l’affaire lui eut été référée par la CID de Phoenix. Le sergent avait demandé et obtenu un judge’s order afin d’avoir des relevés téléphoniques des quelques suspects cités par Harish Boodhoo et une liste des appels dans la région de Belle-Terre, Phoenix entre minuit et cinq heures du matin du 1er mars 2011. Le sergent avait conclu que le numéro des suspects n’apparaissait pas sur la liste des relevés téléphoniques. Il devait ajouter qu’il n’y avait aucune caméra de surveillance placée dans la région de Belle-Terre.
Le CI Seebaluck, du CCID, devait quant à lui déclarer que Harish Boodhoo avait fait des allégations contre Pravind Jugnauth et Sowkutally Soodhun dans le cadre de l’incendie. Les raisons pour lesquelles il soupçonnait le leader du MSM serait à cause d’une dénonciation qu’il avait faite à L’Independent Commission Against Corruption (ICAC) pour une affaire de « misappropriation of land » et aussi parce qu’il avait « initié une campagne qui a abouti sur le scandale MedPoint ».
Concernant ses soupçons sur Showkutally Soodhun, Harrish Boodhoo avait statué que ce dernier « connaissait la topographie du village et était un supporter de Pravind Jugnauth ». Selon Le CI Seebaluck, les deux hommes politiques avaient été contactés par la police, mais « n’ont pas été coopératifs ». Le CI Seebaluck a souligné qu’aucune déposition n’avait été obtenue d’eux. De plus, le CI Seebaluck a ajouté que les analyses des preuves n’avaient révélé que de « simples soupçons » à l’égard des deux politiciens.
Pour rappel, l’incendie survenu au domicile d’Harish Boodhoo avait causé des pertes importantes à ce dernier, notamment les deux véhicules qui se trouvaient dans son garage, lieu où le feu a commencé, de nombreux livres, du matériel en bois, une partie de sa véranda et la partie avant de son domicile. Il avait estimé les dommages à quelques millions de roupies. Lors de la précédente séance, le rapport du FSL avait révélé que des débris et de la terre se trouvant près des véhicules incendiés, qui avaient été sécurisés comme pièces à conviction, contenaient du « motor spirit », un liquide hautement inflammable et du diesel. Les travaux reprendront le 15 mai.

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