INCENDIE À L’HYPERMARCHÉ SHOPRITE : Difficile combat pour maîtriser le sinistre depuis 18 h hier

Un violent incendie s’est déclaré hier peu avant 18h dans l’entrepôt de l’hypermarché Shoprite, à Trianon. Un des employés, Sandesh Domah, n’a pas donné signe de vie depuis. Les 80 pompiers mobilisés luttent toujours pour circonscrire le dernier des quatre foyers. L’accès à l’intérieur est compliqué. « Une épaisse fumée toxique se dégage et la chaleur dans l’entrepôt est intense. Ce qui rend notre tâche difficile » , explique Dorsamy Ayacoutee, Divisional Fire Officer. 
Vers 10 heures ce matin, les pompiers n’avaient pas encore retrouvé Sandesh Domah, 24 ans, qui serait resté piégé à l’intérieur de l’entrepôt en feu. Comme les caméras de surveillance du bâtiment sont hors-service, les sauveteurs n’ont aucune idée dans quel coin il se trouve. C’est le seul employé en service, qui ne répond pas à l’appel depuis l’éclatement de cet incendie vers 18h hier. 
Le jeune homme, qui venait de fêter son anniversaire la semaine dernière, travaillait dans l’entrepôt et dans le rayon boisson de l’hypermarché. Selon nos renseignements, il a tenté de circonscrire le début d’incendie dans le bâtiment en compagnie de ses collègues. Mais, comme les flammes sont devenues menaçantes, les employés ont quitté l’entrepôt rapidement et se sont dirigés vers le parking en attendant l’arrivée des pompiers. Sauf que Sandesh Domah manquait à l’appel. Un de ses amis a tenté de prendre contact avec lui sur son cellulaire, en vain. Ses proches ont fait le déplacement à Trianon le soir pour avoir de ses nouvelles, mais ils n’ont obtenu aucune réponse claire des autorités. 
Ce matin, environ 12 équipes de pompiers des différentes stations de l’île sont mobilisées pour tenter de se frayer un chemin dans un des entrepôts de 500 mètres carrés en feu, où sont stockés des produits alimentaires, des boissons alcoolisées, de l’huile, de la parfumerie et du plastique, entre autres. « Nous avons réparti nos hommes en deux équipes. L’une s’occupe du “fire-fighting” en arrosant les poches de feu, tandis que l’autre, munie d’équipements et de cylindres de gaz, fait des relais à l’intérieur pour retrouver la personne portée manquante. Cependant, la visibilité est réduite à cause de la fumée noire et la chaleur est intense », fait ressortir Dorsamy Ayacoutee, Divisional Fire Officer. 
Les pompiers ne parviennent pas à créer une brèche tant sur le toit que sur toute autre partie de la structure. Ils n’ont d’autre choix que de passer par l’entrée principale de l’entrepôt, en éteignant les flammes mètre par mètre. Les soldats du feu ont fait appel, dans la matinée, à un extracteur de la station de Curepipe, muni d’une échelle télescopique. Néanmoins, ils redoutent que les flammes embrasent tout le centre commercial s’ils font une brèche sur le toit. 
« Nous espérons arriver à bout de l’incendie dans l’après-midi », estime Dorsamy Ayacoutee. Entre-temps, les éléments du Groupement d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM) sont venus prêter main-forte aux pompiers exténués, qui ont travaillé toute la nuit. Le centre commercial de Trianon est bien évidemment resté fermé au public ce lundi pour des raisons de sécurité.   
Hier soir, la direction a fait évacuer l’ensemble du centre commercial. Des clients dans les magasins, aux cinémas et dans l’hypermarché ont été priés de quitter les lieux immédiatement. La police a rapidement dressé un périmètre de sécurité à l’arrière du centre commercial, où se trouve l’entrepôt, alors que les pompiers des casernes de Coromandel, Port-Louis, Triolet, Curepipe ont tenté de venir à bout des flammes. 
Après plusieurs heures, ils ont finalement pu maîtriser trois des quatre foyers. Sauf que le dernier leur donne du fil à retordre. « Nous sommes dans une “offensive mood” pour retrouver la personne disparue. La situation est sous contrôle, sauf une partie de l’entrepôt où la fumée toxique se dégage. En plus, l’obscurité à l’intérieur rend la tâche difficile. Nous travaillons en collaboration avec les pompiers et nous allons faire de notre mieux pour circonscrire le feu. Il y a de l’huile et du plastique qui brûlent dans le bâtiment », explique l’ACP Anil Kumar Dip, responsable de la Western division dans la matinée.
La police n’a pas encore déterminé ce qui a pu provoquer cet incendie, mais elle n’écarte pas la thèse d’un court-circuit. Une fois la situation en main, la police inspectera le bâtiment avec les techniciens du Central Electricity Board (CEB). La valeur des dégâts est toujours inconnue. 
 

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -