INDIAN OCEAN RIM : Nécessité d’un dialogue régional pour l’éducation

Une centaine de professionnels de l’éducation d’une dizaine de pays de l’Indian Ocean Rim sont réunis à Maurice pour analyser les défis auxquels est confrontée la région. Cela en vue d’élaborer un programme de coopération qui sera proposé aux gouvernements et aux décideurs dans d’autres secteurs. Les intervenants à l’ouverture hier de la conférence organisée par l’Indian Ocean Rim Education Network (IOREN) ont reconnu que l’éducation est le « major instrument » pour le développement individuel et pour le développement économique durable d’un pays.
Soulignons que l’Indian Ocean Rim Education Network a été créée l’année dernière dans le sillage d’une Indian Ocean Rim Round Table organisée par la St Stephen’s School à Perth en Australie. Parmi les intervenants à l’ouverture hier des travaux de cette conférence : Leela Devi Dookun, ministre de l’Éducation, Susan Coles, Haut-commissaire de l’Australie à Maurice et Mgr Ian Ernest, l’évêque de Maurice. Tous trois étaient d’avis qu’il est désormais important d’avoir une synergie entre les pays se trouvant dans une même région et partageant le même avenir. Ils ont salué la démarche des responsables de cette institution australienne pour la mise en place de ce réseau de professionnels de l’éducation dans une région qui, selon eux, est très dynamique et sera amenée à être la « next emerging growth zone ».
« Australia has played a leading role in the creation of this network and has been putting the spotlight on this dynamic region. The establishment of IOREN is definitely a further way to strengthen this new dialogue and sense of shared social responsibility. For we live in a global village where we are seeing more and more how the actions of one are impacting on others. Thus, we need to work together to build a better, more peaceful and more sustainable future for our children and the generations to come », a dit Susan Coles.
Dans ce registre, Mgr Ernest a insisté pour sa part sur l’importance de l’ouverture aux autres et souhaite voir se développer un esprit d’appartenance à la région au lieu d’un repli sur soi. Ainsi, l’évêque de Maurice a demandé aux participants de ne pas négliger la question se rapportant à la culture quand ils aborderont le volet concernant le curriculum. « We should reflect as we develop curriculums on the need for us to network cultures that are part and parcel of our inheritance as a nation. This networking of cultures would become without any doubt an instrument for a holistic approach to learning. It is urgent to engage in an approach that could discourage the emergence of linguistic or communal ghettos », affirme l’évêque de Maurice. Pour ce dernier, les différentes langues parlées dans la région « should be given special consideration. »
Par ailleurs, il y a aussi de termes qui ont résonné fort dans les discours hier matin, notamment « capital humain », « développement intégral de chaque individu », « coexistence pacifique », « valeurs humaines », « éthique » et « discipline ». Aux intervenants de souligner que l’éducation doit tendre dans cette direction. « It has become a truism today to state that education is the driver of change and innovation. It is indeed at the very heart, the core, the kernel of all socio-economic transformation. But education is also the major instrument for personal development, for a “balanced development” and for character formation », a relevé la ministre de l’Éducation.
Pour rappel, cette conférence internationale, qui se déroule à l’hôtel Sofitel Imperial à Flic-en-Flac, bénéficie du parrainage du Diocèse anglican. Les travaux prennent fin demain.

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