INDIANOCÉANIE : Rs 1,2 md à l’énergie renouvelable et la gestion de la biodiversité

Réconcilier durablement l’économie et l’écologie, c’est l’objectif de deux projets régionaux d’envergure présentés la semaine dernière par la COI et bénéficiant d’un financement de Rs 1,2 milliard de l’Union européenne. Présentés en marge de la célébration de la journée internationale de l’environnement en présence du ministre de l’Environnement, Deva Virahsawmy et du chef de la délégation européenne, Alessandro Mariani, ils concernent la préservation de la biodiversité insulaire et marine et la production des énergies renouvelables.
« Nous avons tous tendance à nous focaliser sur la crise économique mondiale. On oublie que cette crise économique se nourrit d’autres crises, tout aussi déstabilisatrices en particulier pour nos pays insulaires en développement, notamment celles affectant la production énergétique et l’environnement », a déclaré le secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l’Estrac.
Le premier projet démarrera prochainement et bénéficiera aux Comores, au Kenya, à Madagascar, à Maurice, aux Seychelles et à la Tanzanie, alors que la Réunion sera étroitement associée en tant que membre de la COI. L’objectif global de ce projet financé à hauteur de Rs 600 M est de contribuer à l’intégration régionale en assurant une gestion de l’utilisation de la biodiversité plus efficace, cohérente, coordonnée et adaptative, conformément aux priorités et accords internationaux et régionaux pour le développement durable et promouvoir des moyens d’existence durable. Il s’agira plus particulièrement de développer et de renforcer les capacités nationales et régionales à gérer l’utilisation directe ou indirecte des écosystèmes côtiers, marins, terrestres et propres à chaque île en vue d’une conservation durable de la biodiversité. Grâce à la mise en oeuvre de ce projet les opérateurs régionaux et européens s’attendent à des résultats concrets dans au moins cinq domaines : 1) les politiques et les cadres juridiques et institutionnels pour l’utilisation de la biodiversité renforcés, harmonisés et en place dans l’ensemble de la région ; 2) des outils éducatifs, de sensibilisation, de communication et d’information sur la gestion de l’utilisation de la biodiversité développés, améliorés et utilisés par les décideurs au niveau régional, national et communautaire ; 3) des systèmes améliorés pour le réseautage et l’échange de données, de statistiques et d’information se rapportant à la biodiversité établis ; 4) des centres thématiques sur la biodiversité créés afin de servir de plateformes d’échange d’information et de bonnes pratiques sur l’utilisation durable de la biodiversité et 5) la contribution de la biodiversité au développement économique durable et aux moyens d’existence durable soutenue ou renforcée à travers le mécanisme d’appels à la proposition et un programme de subvention spécial.
Le projet concernant les énergies durables vise à l’amélioration de l’accès des États à des sources modernes, efficaces, fiables, diversifiées, durables et renouvelables d’énergie saine et des prix compétitifs et donc à contribuer au développement durable. Il s’agira pour cela d’améliorer les conditions nécessaires pour le développement, l’investissement et la gestion durable de l’énergie renouvelable et l’augmentation de l’efficience de l’énergie. Parmi les résultats attendus au niveau régional et national figurent le développement et la mise en route d’une stratégie régionale de la COI focalisée sur le développement des compétences et des institutions ; le développement et la mise en oeuvre d’une campagne de sensibilisation et de plaidoyer sur l’énergie renouvelable et l’efficience énergétique ; l’amélioration de la réglementation et de l’environnement des affaires de l’énergie renouvelable et l’efficience de l’énergie ; le développement de la capacité des organismes gouvernementaux et des investisseurs privés à concevoir, façonner, construire et faire fonctionner des systèmes décentralisés de courant électrique et d’énergie basée sur des énergies renouvelables et finalement le développement des normes d’efficience et des labels et leur mise en oeuvre dans la plupart des pays membres de la COI pour toutes les catégories de bâtiments ainsi que pour les appareils électroménagers et l’équipement. Ce qui devrait avoir un impact majeur sur la consommation électrique et le pic de consommation maximum.
Ces deux projets témoignent, selon Jean-Claude de l’Estrac, de la portée et de la pertinence des actions de la COI, avec le soutien de l’Union européenne, au bénéfice des peuples de l’Indianocéanie.

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