Infanticide : Inculpation de la mère et du beau-père

La mère et le beau-père inculpés provisoirement de meurtre à la BRC hier

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La Criminal Investigation Division (CID) soupçonne que Fareeda Nebra Jeewooth (10 ans), qui a été tuée par ses parents, aurait reçu des coups à la tête avec une ceinture et une planche. Lors d’une perquisition chez le couple formé par Phallavi Khedoo et Deven Chiniah, à Residence Onyx, Quatre-Cocos, la police a en effet saisi ces deux objets comme pièces à conviction, de même qu’une pioche que les suspects ont utilisée pour enterrer la victime dans un champ de pommes d’amour à Mare-du-Puits, Belle-Mare.

La mère de la jeune victime et le beau-père de cette dernière ont été inculpés sous une accusation provisoire de meurtre à la Bail and Remand Court hier. Ils sont placés en détention provisoire. Leur prochaine comparution est prévue le premier jour suivant la levée du confinement sanitaire du Covid-19. Dans un premier temps, Phallavi Khedoo avait affirmé que son concubin avait giflé l’enfant, avant finalement de changer de version, reconnaissant avoir participé à cette agression mortelle. La jeune femme de 27 ans a ainsi déclaré que Fareeda Jeewooth « avait toujours un problème avec la nourriture ».

« Li ti pran boukou letan pou manze », soutient-elle. Elle ajoute que la jeune fille était devant son assiette dimanche soir depuis deux heures. « Nou kriye ek li, me li pa pe konpran. » C’est à ce moment que le compagnon se serait mis en colère et aurait commencé à donner des coups à la victime. Et la mère de cette dernière de rejoindre son concubin, frappant cette fois sa fille avec une planche, et ce même si elle affirme « ne pas se souvenir » qui a donné un coup à la tête de Fareeda Jeewooth. « Li tonbe ek li pa ti pe bouze », dit Phallavi Khedoo. Deven Chiniah aurait alors examiné la jeune fille et devait conclure que cette dernière avait rendu l’âme. C’est alors que, gagnés par la panique, la mère de la victime et son complice aurait monté une histoire afin de faire croire que Fareeda Jeewooth avait disparu ; leur donnant ainsi le temps de se débarrasser du cadavre.

Phallavi Khedoo a allégué que son compagnon aurait tenté de « découper la petite au niveau de la hanche » afin de la mettre dans un sac, mais qu’il n’y est pas arrivé. C’est alors qu’ils auraient voulu se débarrasser de la dépouille de l’adolescente en la brûlant, et ce afin d’effacer toute trace du crime. Profitant de l’obscurité, ils sont alors partis à Mare-du-Puits afin de mettre leur plan à exécution. Ils ont ensuite arrosé la victime d’un liquide inflammable, mais celui-ci n’étant pas suffisant; seule une partie du corps a brûlée. Finalement, le couple a décidé d’enterrer la jeune fille dans un champ de pommes d’amour, pensant que la présence de fumier permettrait de cacher l’odeur de la dépouille en décomposition.

De retour à la maison, leur forfait accompli, Phallavi Khedoo et Deven Chiniah auraient nettoyé les lieux afin d’éliminer toute trace de sang. Puis, lundi à 9h30, la mère de la victime s’est présentée au poste de police de Belle-Mare pour rapporter la disparition de Fareeda Jeewooth, qu’elle aurait remarqué depuis 23h la veille prenant la fuite par une fenêtre. Et d’ajouter que la jeune fille était « dépressive ». Version sur laquelle les policiers avaient des doutes, la plaignante n’étant en effet pas en mesure de leur expliquer comment elle connaissait l’heure exacte de la fuite de sa fille alors qu’elle avait dit s’être endormie. Et les policiers de se demander également pourquoi la mère avait pris autant de temps pour signaler la disparition, estimant peu crédible la version de cette dernière, qui avait prétendu ne pas avoir de transport plus tôt pour venir au poste de police.

Pour rappel, la découverte macabre a été faite par un planteur de 56 ans, lequel inspectait son champ lundi vers 10h15. A noter aussi que les suspects ne sont pas des inconnus de la justice, la mère de la victime ayant en effet déjà été interrogée dans le passé après le décès subi de son nourrisson d’un mois et demi. Quant à Deven Chiniah, il avait été inculpé en justice pour possession de cannabis. L’enquête se poursuit sous la supervision de l’ACP Mannaram, assisté des ASP Babajee et Moosbally.

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