INFRASTRUCTURES PUBLIQUES : La route d’accès à l’aéroport inaugurée mais pas opérationnelle

Après 18 mois de travaux au coût de quelque Rs 603M, sur un terrain de 50 arpents mis à disposition par le groupe sucrier Omnicane, la nouvelle route d’accès vers l’aéroport et la smart city est prête. Son inauguration a eu lieu en début de semaine par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, le ministre des Infrastructures publiques, et plusieurs autres ministres, députés et PPS, ainsi que les représentants d’Omnicane, et des entrepreneurs, sans oublier les suiveurs de l’alliance Lepep. Cependant, à vendredi, la nouvelle route inaugurée n’était pas encore accessible aux automobilistes, des dernières touches attendant toujours d’être apportées sur cette voie vers l’aéroport qui vise un décongestionnement du trafic dans le Sud.
Longue de 4,5 km et large de 7,3 m de chaque côté, la route, démarrant de Plaine Magnien en direction de Mare d’Albert, rejoint l’autoroute M2. Elle fait partie de la première phase des travaux d’infrastructures routières dans le plan de décongestionnement du gouvernement et constitue, selon les autorités, une première du genre à Maurice. Elle comprend en effet, au niveau de l’autoroute M2, un échangeur avec fly-over et deux ronds-points. Ce qui devrait contribuer à fluidifier le trafic en direction de Mare d’Albert et Plaine Magnien, mais plus particulièrement en direction de l’aéroport. Un flot de trafic que les autorités et représentants du secteur privé envisagent de voir augmenter dans les années à venir du fait de la construction et de l’installation prochaine de la smart city que construit le groupe Omnicane dans la région qui devrait connaître une véritable transformation avec l’avènement d’un port franc et d’une zone cargo, entre autres. Dans un deuxième temps, il est question de relier cette route à Mahébourg afin de l’intégrer au réseau national.
L’inauguration de cette route est un autre pas vers le progrès, insistent les membres du gouvernement, dont le Premier ministre, qui a profité de l’occasion pour énumérer les différents travaux mis en chantier en vue de moderniser le pays. Et le métro express s’inscrit dans cette lignée, a souligné Pravind Jugnauth, qui voulait donner la réplique à ses détracteurs, dont certains dans la presse, qui estiment que  « nanyé pas pé fer. » Rappelant les grandes lignes du dernier discours budgétaire, Pravind Jugnauth soutient que « Maurice aborde une nouvelle ère de développement » et, selon lui, la nouvelle route « en est la preuve ». « On ne peut pas continuer à perdre Rs 4 milliards dans les embouteillages chaque année, sans compter le stress que cela engendre », estime le Premier ministre, qui insiste sur la nécessité du métro express et le besoin de moderniser le système du transport, comme l’ont recommandé des experts par le passé.
Il a félicité les entrepreneurs pour avoir respecté les délais pour la fin des travaux, soulignant au passage que « si chacun assume ses responsabilités, le pays en sortira gagnant. » Le chef du gouvernement devait aussi faire part d’une série d’autres projets d’infrastructures à venir, dont un deuxième  fly over reliant l’autoroute M1 à la route Terre-Rouge/Verdun. Il a aussi parlé des développements prévus à Vieux-Grand-Port, qui verra l’avènement d’un port pour accueillir les bateaux de plaisance et de pêche. Dans le même contexte, Pravind Jugnauth a rappelé les travaux à hauteur de Rs 1,1 Md visant à les améliorer les infrastructures des villes et villages, ainsi qu’un budget de Rs 3, 3 Mds pour les infrastructures au niveau national.
Pour le PM, Maurice est sur la voie de la modernisation. Toutefois, note-t-il, ce n’est pas ce qui est répercuté dans la presse. Et de s’insurger que « lorsqu’il faut critiquer cela fait la Une, mais quand nous sommes félicités par les institutions comme le FMI, rien n’est mentionné ». Pour soutenir ses propos, il évoque le classement de Maurice sur la transparence par l’OCDE. « Nous sommes mieux classés que des pays comme l’Allemagne, le Canada et l’Australie », dit-il, critiquant ceux qui avançaient qu’avec le nouveau traité fiscal avec l’Inde, le secteur financier s’écroulerait. Quoi qu’il en soit, dit Pravind Jugnauth, que ce soit dans son combat contre la drogue, la pauvreté et la criminalité, il ne laissera pas son attention être détournée par ceux qui ont un agenda précis.

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