INONDATIONS CÔTIÈRES—RAJ DAYAL: « 65 000 personnes pourraient être affectées »

Intervenant à la 3e Conférence mondiale des Nations unies sur la Réduction des Risques de Catastrophe, qui se tient actuellement à Sendai, Japon, le ministre de l’Environnement, des Urgences en cas de Catastrophes naturelles et de la Beach Authority a révélé qu’environ 65 000 personnes seront affectées en cas d’inondations côtières à Maurice. Raj Dayal a également donné le détail des mesures prises par le gouvernement mauricien pour prévenir ces catastrophes naturelles.
« Selon une récente étude d’évaluation des risques et de la vulnérabilité de la République de Maurice aux catastrophes naturelles faite avec l’aide financière du gouvernement japonais sous l’Africa Adaptation Programme, de très grandes étendues du pays sont exposées aux crues, aux inondations côtières et aux glissements de terrains. En cas de montée des eaux à cause des marées de tempête, entre 22 000 et 65 000 personnes pourraient être affectées », a révélé Raj Dayal dans son intervention (voir encadré).
Le ministre a ajouté que parmi un certain nombre d’infrastructures publiques vitales qui pourraient être endommagées par des crues, des inondations et des risques de glissements de terrains, figurent des institutions médicales, des écoles, les postes de police, outre des habitations côtières. « La mise en oeuvre d’un éventuel plan de réduction et de gestion des risques qui comprendrait la prévention, la protection, l’état de préparation ainsi que la remise en état s’élèverait à USD 163 millions pour les dix prochaines années ».
Raj Dayal a toutefois nuancé ses propos, affirmant que le pays a appris ses leçons depuis le passage du cyclone Carol en 1960, qui a fait 41 morts et plus de 100 000 sans abris. « Aujourd’hui la population dispose d’une architecture anticyclonique et d’un système d’alerte précoce, contribuant ainsi à rendre les communautés plus résilientes ».
Le ministre a ensuite donné le détail des mesures prises par le gouvernement pour mieux protéger la population. Parmi celles-ci, la mise sur pied d’un National Disaster Risk Reduction and Management Council et d’un National Disaster Risk Reduction Management Centre en 2013, l’institution d’une Landslide Management Unit et d’une Land Drainage Agency, l’inclusion du renforcement de la résilience, du changement climatique et de la réduction des risques dans la formulation des projets et politiques, des travaux de réhabilitation côtière pour remédier à l’érosion, la mise en oeuvre d’un système d’alerte précoce, la construction d’un centre de refuge à Quatre-Soeurs. « Un Disaster Risk Reduction and Management Bill est en préparation. Ce projet de loi prévoit un mécanisme intégré et efficient pour la préparation et la prévention des catastrophes, ainsi que la reprise et la réhabilitation après une catastrophe ».
L’intervenant s’est félicité que ces mesures arrêtées par la République de Maurice sont en ligne avec les cinq priorités du Cadre d’action de Hyogo (voir encadré).
Raj Dayal a expliqué que malgré tout cela, notre pays a besoin de l’aide technique et financière de la communauté internationale. « La République de Maurice se joint à l’appel de l’Alliance of Small Island States (AOSIS) pour réclamer l’accord ferme de nos partenaires afin de respecter leurs présents engagements afin de mobiliser les ressources nécessaires pour augmenter la résilience des petites nations vulnérables ».
Raj Dayal était accompagné de Kemraj Servansing, Acting Commanding Officer de la SMF et directeur du National Disaster Risk Reduction and Management Centre.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -