INTERCULTUREL Au théâtre de la Trup Sapsiway:Les enfants de Bambous reçoivent JMG Le Clézio

Des enfants bénéficiaires du projet Livres pour tous suivi du programme d’autonomisation de la Fondation pour l’interculturel et la paix (FIP) ont offert un spectacle à son instigateur Jean-Marie Le Clézio, prix Nobel de littérature 2008. C’était mercredi dernier au Théâtre de la Trup Sapsiway à Rose-Hill. Un moment intense à la fois pour les parents, les enfants, les formateurs et l’écrivain. « C’est une manifestation en trois dimensions de l’interculturel », a déclaré ce dernier avant la représentation.
Tout le théâtre de la Trup Sapsiway était en ébullition mercredi en fin d’après-midi. Les enfants de Bambous de même que tous ceux qui ont travaillé avec eux à l’instar du dramaturge Gaston Valaydon, du danseur Stéphane Bongarçon ou encore du musicien Linley Jean attendent avec impatience l’arrivée de Jean-Marie Le Clézio. Au programme : une représentation théâtrale du conte L’Arbre qui vole de Malcolm de Chazal et un numéro de danse. Le tout accompagné par le guitariste Linley Jean. Les deux activités s’inscrivent dans le cadre d’un projet plus vaste pour la promotion de l’interculturel.
À 18 heures tapantes, dans la salle silencieuse de l’ancienne boutique convertie en théâtre, les lumières sont éteintes. Les enfants habillés en vert pour la plupart, une branche dans chaque main, arrivent un à un dans la pénombre. Au son de la guitare, ils prennent place sur la scène. Ils s’asseyent tous, la tête entre les jambes, d’autres accroupis, la tête à même le sol. La lumière revient. C’est à travers le chant et l’expression corporelle qu’ils racontent l’histoire du petit arbre dominé par les grands que l’oiseau bleu et ses amis ont libéré… Place ensuite à un autre groupe d’enfants pour une danse basée sur le kathak, accompagnée d’une musique indienne.
Deux représentations émouvantes et frappantes surtout lorsque les organisateurs et animateurs du projet indiquent que ce sont des enfants à problèmes ou timides qui en sont les acteurs. « Certains ne disaient pas un seul mot alors que d’autres étaient surtout indisciplinés », fait ressortir Sarojini Bissessur-Asgarally, de la FIP, au Mauricien. Elle observe qu’ils sont nombreux à s’approprier des histoires lues pour les raconter à leur manière. La fierté se lisait aussi dans le regard des mères et des pères qui sont venus voir leurs enfants jouer.
Après le spectacle, les enfants se sont très vite familiarisés avec Jean-Marie Le Clézio. En un clin d’oeil, il s’est retrouvé assis sur le bord de la scène en leur compagnie. Chacun s’empresse de lui demander une signature. T-Shirt, chemise, cahier, feuille de papier ou même l’avant bras, tous les supports étaient bons pour inscrire le souvenir de cet instant. Cependant, il n’a point marqué sur leur avant-bras et a accepté avec joie d’écrire leur nom sur les autres supports. L’écrivain leur a promis de leur rendre visite la semaine prochaine à Bambous où la séance de dédicace devrait se poursuivre.

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