INTERDICTION DE QUITTER LE PAYS : Me Ravi Rutnah fixé sur son sort ce jeudi

Me Ravi Rutnah a comparu hier devant le tribunal de Port-Louis où ses hommes de loi, Mes Steve Obeegadoo et Anup Goodary, ont contesté en cour l’ordre d’interdiction qui avait été retenu contre lui. Le magistrat fera connaître son ruling ce jeudi.
La poursuite, représentée par Me Nataraj Mooneesamy, qui résiste à cette demande, a appelé à la barre l’inspecteur Dieudonné de la Brigade Criminelle de Port-Louis sud, qui a mis en avant les points d’objection pour que l’ordre d’interdiction de quitter le pays soit levé. L’inspecteur a ainsi soutenu que Me Ravi Rutnah possède un passeport britannique et que s’il est autorisé à quitter le pays, il risque de ne pas y retourner pour répondre aux charges retenues contre lui. L’inspecteur de police a cependant informé la Cour que l’avocat n’a jamais été poursuivi pour un quelconque délit dans le passé et a confirmé que les autres personnes impliquées dans cette affaire n’ont pas été arrêtées et ne sont pas sous un ordre d’interdiction de quitter le pays. Me Anup Goodary a pour sa part soutenu que si la police avait des doutes qu’il y a un risque d’absconding de la part de Me Rutnah, on ne lui aurait pas accordé la liberté conditionnelle.
Appelé à la barre, Me Rutnah a souligné que ses engagements professionnels l’obligent à voyager plusieurs fois par an en Angleterre mais qu’il rentre toujours au pays car il a aussi ses affaires en cour ici ainsi que sa famille et tous ses biens.
Rappelons que Me Ravi Rutnah a retrouvé la liberté provisoire vendredi dernier après sa comparution devant le tribunal de troisième instance à Port-Louis. Les limiers de la CID de Port-Louis Sud ont retenu deux accusations contre cet homme de loi dans l’enquête au sujet de l’enregistrement vidéo qui avait surgi lors du procès aux Assises pour le meurtre de Michaela Harte à l’ex-Legends Hotel le 10 janvier 2011. Il est accusé de Conspiracy to Pervert the Course of Justice et de False and malicious denunciations in writing contre la personne de John McAreavey, l’époux de la victime.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -