INTERVIEW : Comment j’ai été éjecté du poste de CEO d’Air Mauritius, a déclaré Soobhiraj Bungsraz

Notre invité de la semaine est Soobhiraj Bungsraz, le Chief Executive Officer au mandat le plus bref d’Air Mauritius. En effet, nommé le 1er octobre 2010, il a été démis de ses fonctions le 8 décembre de la même année. Dans l’interview qui suit, notre invité raconte son bref passage aux commandes de la compagnie d’aviation nationale.
Pourquoi acceptez-vous enfin d’accorder une interview, deux ans après votre limogeage du poste de CEO d’Air Mauritius ?
J’ai subi des pressions pour ne pas parler juste après mon renvoi. J’ai préféré quitter le pays pour oublier ce que je venais de subir. Mais j’ai gardé le silence parce qu’un clause de mon contrat m’interdisait de parler de la compagnie pendant une période de deux ans. Comme je respecte les lois et les règlements j’ai gardé le silence pendant deux ans.
Comment le parfait inconnu que vous étiez à l’époque a-t-il été nommé CEO d’Air Mauritius ?
J’ai été le premier surpris. Tout a commencé par une appel téléphonique en juin 2010 alors que j’étais en Australie, où je vis depuis 20 ans, après mes études en Inde et en Europe. Depuis 20 ans, je travaille dans le secteur de l’aéronautique. Mon frère avait auparavant envoyé mon CV à la direction d’Air Mauritius et c’est comme ça que ma « candidature » a été retenue. Je reçois donc un appel pour me demander de venir à Maurice pour une interview, sans plus de précisions.
Avez-vous été surpris par cet appel téléphonique ?
Totalement. Dans la mesure où je n’avais pas fait acte de candidature, et que j’étais professionnellement très heureux en Australie, où je travaillais sur un projet aéronautique d’avant-garde pour le compte du gouvernement australien.
Aviez-vous envie de revenir à Maurice pour travailler ?
Oui et non. Je crois que, comme la grande majorité de Mauriciens, j’ai l’envie naturelle de pouvoir servir mon pays, d’apporter une contribution à son développement. C’est cet aspect-là qui m’a poussé à répondre oui, parce que j’étais heureux à tout point de vue en Australie, particulièrement dans le domaine professionnel. Donc j’ai accepté de venir à Maurice pour l’entretien.
À quel moment découvrez-vous que c’est le poste de CEO d’Air Mauritius que l’on vous propose ?
Quand je suis arrivé pour l’interview. J’ai été briefed juste avant qu’elle ne commence.
Qui a fait l’interview ?
Le Premier ministre, Navin Ramgoolam. C’était en fait une très longue conversation, au cours de laquelle il m’a fait comprendre que l’objectif était de faire Air Mauritius retourner dans la zone de profitabilité. Je vous rappelle qu’en 2010, les finances d’Air Mauritius avaient piqué du nez, notamment en raison du fameux hedging sur le prix du pétrole.
Aviez-vous déjà rencontré Navin Ramgoolam auparavant ?
Non. Je le connaissais à travers les journaux puisque, comme tous les Mauriciens vivant à l’étranger, je suis l’actualité locale à travers internet.
À l’époque, on a laissé entendre que vous étiez un vieux copain de Navin Ramgoolam. Certains ont même laissé entendre que vous étiez son homme.
Je ne l’avais jamais rencontré avant.
Une autre rumeur voulait que vous ayez été un « nominee », un protégé de sir Bhinod Bacha.
Ce n’est pas une rumeur, c’est un joke. Bhinod Bacha n’a jamais été et ne sera jamais mon protecteur. Il était là comme, disons, un facilitateur, ou la personne qui faisait le lien entre moi et le Bureau du Premier ministre.
Que vous a dit le Premier ministre lors de votre tête-à-tête ?
Au cours de cette conversation, il m’a expliqué dans quelle situation se trouvait alors Air Mauritius, et m’a donné une idée des problèmes auxquels la compagnie devait faire face. La proposition de diriger Air Mauritius, mais surtout la tirer de la situation où elle se trouvait alors, était un challenge. Je croyais que c’était possible avec mon expérience en aéronautique et en management. J’allais être le premier directeur de la compagnie nationale qui avait une expérience technique de l’aviation. Je croyais que c’était tout à fait possible avec la carte blanche qu’on me garantissait.
Avez-vous accepté la proposition tout de suite ?
Non. Le Premier ministre m’a dit que je pouvais prendre le job dès le lendemain, j’ai dit non. On ne fonctionne pas comme ça en Australie. Il fallait que j’informe mes supérieurs de la situation, que je démissionne de mon emploi et que je trouve quelqu’un pour me remplacer sur le projet. Donc, il me fallait quelques semaines pour faire tout ça. J’ai accepté et je suis retourné en Australie pour mettre de l’ordre dans mes affaires avant de revenir. J’avais beaucoup d’idées pour faire Air Mauritius redevenir ce qu’elle était : une compagnie aérienne qui inspire le respect et fait des profits.
En acceptant la proposition, saviez-vous qu’Air Mauritius était une sorte d’État dans l’État, où les lobbies sont bien organisés et les relations avec la politique assez troubles ?
Je savais qu’il y avait des problèmes à Air Mauritius, mais je ne savais pas que la situation était aussi déplorable. J’avais demandé, dès le départ, une ligne de communication ouverte avec le Premier ministre, et que la politique n’interfère pas dans la gestion de la compagnie. J’avais obtenu carte blanche, je le croyais en tout cas. Quand je suis revenu à Maurice, j’ai eu une deuxième rencontre, moins longue, avec le Premier ministre, et je suis ensuite allé à la rencontre du conseil d’administration pour la ratification de ma nomination. J’ai alors appris que le conseil d’administration avait décidé de me faire subir une interview complète.
Après vos deux rencontres avec le Premier ministre ?
Oui.
En ce faisant, le conseil d’administration d’Air Mauritius remettait-il en question le choix du Premier ministre ?
C’est votre interprétation. Voilà ce qui s’est passé : le président du conseil d’administration m’avait expliqué la procédure. Celui qui avait assuré l’intérim au poste de CEO allait être reçu par le conseil, puis il sortirait et j’allais entrer pour être officiellement nommé et la séance serait levée. Mais quand je suis entré, le board n’a pas ratifié automatiquement ma nomination, mais m’a fait subir une interview. J’avais l’impression de faire face à un tribunal avec des questions sur l’aviation un peu dépassées à mon sens. J’avais l’impression que mon expérience dans le domaine n’était pas tenue en ligne de compte.
Dans ce pays où l’on ratifie souvent les décisions sans les questionner, je trouve normal que le conseil d’administration ait fait cette interview pour savoir qui était leur futur directeur.
J’avais l’impression qu’ils faisaient l’interview d’un manager, qui suit les instructions, alors qu’en fait on m’avait demandé de diriger la compagnie, d’être son leader, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.
Avez-vous eu le sentiment que le conseil d’administration n’était pas d’accord avec votre nomination ?
J’ai eu ce sentiment à travers certaines interventions des membres. L’un d’entre eux m’a même dit que « boukou derrière fine brilé lor sa siège CEO-là », ce qui était choquant, et une drôle de manière de me souhaiter la bienvenue. Le représentant de Rogers était non seulement contre moi, mais il l’a fait savoir. Il a même demandé qu’il soit noté au procès-verbal qu’il était contre ma nomination.
C’était au moins une position franche.
On pourrait le dire comme ça. Puisque nous sommes dans la franchise, permettez-moi de partager une interrogation avec vous. Je me demande comment, après l’affaire de la caisse noire où il a été prouvé qu’un des directeurs de Rogers avait détourné de l’argent d’Air Mauritius, cette compagnie peut encore siéger sur le conseil d’administration. Et puis le lendemain, je suis allé visiter les différents départements d’Air Mauritius pour faire connaissance avec le personnel. Le président m’avait demandé de venir prendre une tasse de thé tous les matins pour lui donner mon plan de travail de la journée. Je lui ai fait savoir que je n’avais pas de temps pour prendre un tasse de thé tous les matins.
Donc, après une première rencontre pas très amicale avec le conseil d’administration, vous tombez sur un président qui vous laisse entendre que c’est lui qui dirige la compagnie…
C’est exactement le sentiment que j’ai eu. Je me suis demandé : si le président dirigeait l’entreprise, pourquoi m’avait-on nommé CEO ? Par la suite, j’ai eu une surprise, désagréable, en prenant connaissance de mon contrat de travail. Le chiffre qui avait été convenu avec le Premier ministre pour mon salaire avait été réduit de moitié. J’ai fait part de ma surprise au management, qui l’a transmise au board, qui m’a dit que la question serait revue plus tard. J’ai accepté parce que je ne pouvais pas commencer mon travail avec une dispute sur le montant de mon salaire. J’avais autre chose à faire.
Les premiers jours à Air Mauritius se sont-ils bien passés ?
En dehors de l’attitude du board et de la surprise de la diminution du salaire, oui. Les choses se sont bien passées et les contacts avec le personnel étaient intéressants. J’ai fait des réunions sur les sites de travail, ce qui était une première ici, mais une chose courante en Australie.
Quand les choses ont-elles commencé à se gâter ?
Dès le commencement, avec l’attitude du représentant de Rogers qui avait décidé qu’il était contre moi et qui avait une attitude différente avec Viljoen, mon adjoint. Par ailleurs, le board avait décidé qu’il ne voulait pas de moi, j’étais seul.
Le refus de parler avec la presse a-t-il été une erreur ?
On m’avait expressément demandé de ne pas avoir de contacts avec la presse. On m’avait mis en garde contre la presse qui était contre le gouvernement et contre Air Mauritius.
Je vous rappelle que la presse critiquait avec raison Air Mauritius sur plusieurs points, et surtout sur le fameux hedging…
L’impression qu’on m’avait donnée…
Qui vous avait donné cette impression ?
Un Senior Adviser du Bureau du Premier Ministre. Il m’a recommandé de ne pas frayer avec la presse et je l’ai fait parce que je ne connaissais pas le contexte de l’époque. Il me fallait du temps pour comprendre les choses par moi-même.
Combien de temps avez-vous pris pour comprendre les choses et le contexte local ?
Je crois que l’heure de vérité a sonné autour de ma troisième mission en Inde. La veille, le président du conseil d’administration est venu me voir pour me dire qu’il avait reçu des directives du Bureau du Premier ministre pour annuler la mission. J’ai été choqué, d’autant plus que cela s’insérait dans une stratégie globale pour resserrer les liens de coopération avec Air India et pour régler une affaire en cour datant de plusieurs années. Mes deux premières missions avaient été fructueuses, et nous avions commencé des discussions sur le recrutement de pilotes, de techniciens, éventuellement de lease d’avion et, finalement, d’opérations conjointes.
Pour quelle raison le PMO a-t-il interdit cette troisième mission qui, d’après ce que vous racontez, paraissait fructueuse ?
J’ai dit au président du conseil d’administration que j’allais appeler le secrétaire du Cabinet. Je l’ai fait et lui ai demandé pourquoi la mission avait été annulée. Il croyait que j’allais à La Réunion. Je lui ai expliqué quelle était l’importance de la mission en Inde, il l’a reconnue et je suis parti. Mais j’ai senti que les choses commençaient à aller vraiment mal pour moi.
Auparavant, vous aviez commencé à envoyer les fameux e-mails qui vous ont rendu célèbre à Maurice.
Ces e-mails étaient destinés au personnel d’Air Mauritius, pas aux journaux. Pourquoi, par qui et dans quel but ces e-mails destinés à être circulés au sein de la compagnie, pour les employés, ont-ils été envoyés à la presse ? Ceux qui l’ont fait avaient une stratégie délibérée. C’est à ce moment que j’ai commencé à demander certains regroupements de services afin de mieux gérer la compagnie. Dans cette même perspective d’instaurer le concept de « value for money », j’ai voulu réduire les coûts et ai remis en question la fonction de président full time, alors que le conseil d’administration ne se réunissait qu’une fois par mois.
Je commence à comprendre pourquoi on vous a fait quitter la direction d’Air Mauritius. Vous aviez allumé la mèche de la bombe…
J’avais été nommé pour redresser la compagnie, pas pour l’aider à continuer à couler. Puisque nous demandions à chaque employé d’être performant, il fallait pousser la logique jusqu’au bout et, comme on le dit, l’exemple doit venir d’en haut.
Comment le président a-t-il accueilli cette « suggestion » ?
Il a tout d’abord accepté mon raisonnement avant de le refuser. En même temps, les e-mails ont été envoyés à la presse et sortis de leur contexte. Je voulais bien faire en communiquant aux employés – à la famille d’Air Mauritius – mes intentions et mes projets. Je voulais construire sur cette notion de famille d’Air Mauritius. J’ai découvert que cette manière de communiquer était un peu en avance à Maurice. Nous avons eu, par la suite, une vraie réunion du board où nous avons pu discuter de stratégie et où j’ai pu expliquer certaines des mesures que je voulais prendre pour rendre à la compagnie sa rentabilité d’avant.
La remise en question de la politique d’upgrading à bord des avions de la compagnie faisait-il également partie de vos propositions ?
J’ai dit qu’il fallait que tous les upgradings soient justifiés et répondent à une logique commerciale. J’ai eu des coups de téléphone de ministres et de députés, à qui j’ai dit que les choses avaient changé et, sans ordre direct du PMO, qu’il n’y aurait pas d’upgrading automatique.
En ce faisant, vous avez jeté du pétrole sur la bombe dont vous aviez déjà allumé la mèche !
Je voulais appliquer une politique transparente, efficace, et dans l’intérêt de la compagnie. On oublie souvent qu’Air Mauritius est une compagnie commerciale, et qui doit être gérée comme telle.
Je suppose qu’à partir de là, les pressions ont dû s’intensifier. Le Premier ministre qui vous avait nommé ne s’est-il pas manifesté ?
Il n’est jamais intervenu directement. Il a, par exemple, répondu aux questions du leader de l’Opposition au Parlement. Je dois dire que si j’ai apprécié les premières questions, je n’ai pas du tout apprécié les commentaires qui ont suivi dans les meetings. Plus particulièrement, ses commentaires sur ma famille et mon CV professionnel. J’aimerais que M. Bérenger fasse savoir quelles sont les compétences qu’il a dans le domaine de l’aviation qui lui permettent de porter un jugement de valeur sur mon parcours professionnel ?
Vous avez mal pris les critiques que l’on faisait contre vous ?
Je n’ai pas apprécié le ton et je le dis.
En parlant de critiques, je me souviens de celle qui disait que vous aviez emmené un de vos frères avec vous lors d’une mission en Inde. Cette critique était-elle justifiée ?
Non. Tout simplement parce que le CEO d’Air Mauritius dispose de billets d’avion pour ses proches. Ce n’est pas moi qui ai inventé ce règlement. On m’a fait savoir qu’il existait, j’ai demandé au secrétaire du board d’Air Mauritius si je pouvais les utiliser et il m’a répondu par l’affirmative. Avec le recul, je pense que ces critiques, pour ne pas dire ces attaques, faisaient partie de la stratégie pour me faire partir.
Qui a voulu vous faire partir ?
Je ne le sais pas encore. C’est pour cette raison que j’ai logé une affaire en cour contre la direction d’Air Mauritius pour rupture de contrat. J’espère que cette affaire me permettra de répondre à cette question et à quelques autres.
Pourquoi vous a-t-on fait quitter la direction d’Air Mauritius ?
Peut-être parce que je n’étais pas assez obéissant. Peut-être que mes propositions mettaient en cause certains intérêts établis dans le domaine de l’aviation. Peut-être que pour certains, il fallait stopper l’ouverture que j’avais commencée vers Air India.
Vous avez été le CEO au mandat le plus bref d’Air Mauritius : deux mois et une semaine. Comment avez-vous vécu la dernière semaine ?
Tout le monde parlait de mon départ, mais moi je mettais tout cela sur le compte de palabres et de rumeurs. J’ai continué à travailler, à poser des questions sur, par exemple, les achats et les locations d’avions, le fameux hedging, l’utilisation de compagnies étrangères pour une série d’opérations qui peuvent être faites par des Mauriciens.
Vous jetiez cette fois de l’essence sur le pétrole et la bombe ! Vous étiez en train de vous attaquer à toutes les vaches à lait de la compagnie !
J’avais été nommé pour mettre de l’ordre dans la compagnie, pas pour gérer un système qui fonctionnait de plus en plus mal ! Et puis est arrivé le fameux cocktail à l’ambassade d’Australie le 7 décembre.
Ce soir-là, tout le monde annonçait votre démission et vous, vous ne sembliez pas le savoir…
Je ne le savais pas. Je ne m’en doutais pas, bien que mon départ était régulièrement annoncé dans la presse. Le lendemain, il devait y avoir une réunion du conseil d’administration où nous allions parler d’un plan d’action sur trois ans. Le matin, le secrétaire du Cabinet m’a convoqué pour me dire : « Tu dois partir. » C’était un ordre. Il a fait appeler le secrétaire de la compagnie pour lui dire de prendre les mesure nécessaires pour mon départ.
Qui en avait donné l’ordre ?
Le secrétaire du Cabinet est le représentant du gouvernement, et nous savons tous qui dirige le gouvernement, non ?
Avez-vous accepté ?
Est-ce que j’avais le choix ? Quand je suis retourné à Air Mauritius, j’ai convoqué le Senior Management pour leur annoncer la nouvelle. Le secrétaire du board m’a expliqué que la procédure du départ allait être refaite, mais à l’envers, cette fois. Au lieu de ratifier ma nomination, le board allait ratifier mon départ. Il m’a alors dit de signer ma lettre de démission, ce que j’ai refusé de faire. Il est allé voir les membres du board, puis est revenu pour me dire qu’il fallait que je démissionne. J’ai refusé une nouvelle fois, et si j’ai accepté de vous donner cette interview, c’est beaucoup pour pouvoir enfin dire dans quelles circonstances je suis parti d’Air Mauritius, pour enfin rétablir la vérité.
Que s’est-il passé alors ?
Le secrétaire de la compagnie m’a dit que si je ne démissionnais pas, j’aurais à quitter les locaux d’Air Mauritius juste après mon passage devant le board, en cinq minutes. J’ai alors demandé si j’aurais une voiture pour me ramener chez moi. La réponse a été non. J’ai alors appelé mon frère pour lui demander un lift. On a alors envoyé un membre du board tenter de me convaincre de signer la lettre de démission. Il m’a dit que c’était dans mon intérêt de le faire pour la suite de ma carrière. J’ai refusé et puis je suis allé devant le board. Une motion a été votée par tous les membres présents. J’ai dit merci et je suis parti d’Air Mauritius. Tout cela n’a duré que quelques minutes, ce 8 décembre 2010.
Êtes-vous encore meurtri par ce passage à Air Mauritius et la manière dont on vous a éjecté ?
Non. Mais je dois reconnaître que cela m’a pris un peu de temps avant de m’en remettre. J’ai eu tellement d’intenses occupations professionnelles en Australie que j’ai n’a pas eu beaucoup de temps pour ressasser tout cela. J’espère que le procès me permettra de comprendre pourquoi j’ai été, comme vous l’avez dit, éjecté brutalement d’Air Mauritius.

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